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GENDARMERIE

A Briey, une salle pour libérer la parole des jeunes victimes

La compagnie de gendarmerie du Val de Briey dispose désormais de la troisième salle Mélanie du département. Ce lieu de proximité permet d’auditionner des mineurs victimes de violences ou d’agressions sexuelles.

  • LE 21/04/2018 À 14:00
  • MIS À JOUR LE 21/04/2018 À 05:20
La salle d’audition des mineurs est voulue comme un cocon. Jeune victime et enquêteur y sont au calme, loin des coups de téléphone et des va-et-vient incessants propres à l’activité d’une gendarmerie. Photo Fred LECOCQ

Photo HDLa salle d’audition des mineurs est voulue comme un cocon. Jeune victime et enquêteur y sont au calme, loin des coups de téléphone et des va-et-vient incessants propres à l’activité d’une gendarmerie. Photo Fred LECOCQ

Grâce au comité meurthe-et-mosellan des Amis de la gendarmerie, présidé par Jocelyn Trouslard, Briey compte désormais sa propre salle Mélanie. La troisième du département, implantée à deux pas du tribunal, dans les murs de la compagnie de gendarmerie.

Mise en confiance

« C’est un outil de la police du quotidien. Une structure de proximité qui évite aux familles d’aller à Nancy », appuie le colonel Durand, commandant du groupement de gendarmerie de Meurthe-et-Moselle.

Dans ce lieu, tout est mis en œuvre pour faire oublier aux enfants et à leurs proches qu’ils sont à la gendarmerie. La volonté est d’abord d’apaiser, de limiter le stress. Pour commencer, les spécialistes de la brigade de prévention de la délinquance juvénile accueillent les familles dans une salle avec canapé, gravure, boissons, jeux et jouets. Quand la jeune victime est en confiance, elle passe alors en salle d’audition. Là le décor est minimaliste.

Toute la séance est filmée pour éviter au mineur à avoir à répéter ses déclarations. Surtout, elle est suivie par un deuxième enquêteur dans une pièce voisine : la régie. Ce dernier peut ainsi guider, via un micro, son collègue en contact avec la victime. L’aider à percer les lourds secrets.

L’audition des mineurs est un exercice acrobatique particulièrement difficile. D’Yves Le Clair, procureur de la République.

En 2017, sur l’ensemble de la Meurthe-et-Moselle, les gendarmes de la brigade de protection de la délinquance juvénile ont auditionné 170 enfants victimes de violence ou d’agressions sexuelles. 30 d’entre eux étaient originaires de l’arrondissement de Briey.

Yannick PAGLIUCHI

Sourcewww.republicain-lorrain.fr

 

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