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Après les incendies, Landiras veut une gendarmerie à deux pas de la forêt

La ville de Landiras (Gironde) candidate pour une brigade de gendarmerie à deux pas de la forêt. Après les incendies, le projet fait sens pour le maire Jean-Marc Pelletant.

À Landiras, après les incendies, la ville appuie pour avoir sa brigade de gendarmerie près du massif forestier.
À Landiras, après les incendies, la ville appuie pour avoir sa brigade de gendarmerie près du massif forestier. (©Margot Delpech/Le Républicain)

Par Margot Delpech

Publié le 25 Jan 23 à 20:02 

La ville de Landiras (Gironde) postule au programme des « 200 nouvelles brigades de gendarmerie en France », lancé par le président Emmanuel Macron en 2022. Une candidature qui fait sens pour le maire Jean-Marc Pelletant après les incendies à Landiras cet l’été.

Rien n’est encore joué, mais elle est la seule commune du Sud-Gironde à déposer sa candidature

« Landiras a un nom depuis les incendies »

« C’était une évidence pour nous, cède le maire Jean-Marc Pelletant. Landiras a un nom depuis les incendies. On a tout ce qu’il faut pour accueillir une nouvelle brigade. Nous souhaitons avoir une surveillance renforcée au quotidien pour la population et pour surveiller le massif forestier. »

Son rôle : garder un œil sur les bois, conseiller, jouer son rôle de médiateur avec la population. Elle devrait venir en appui de la brigade de Podensac – Cadillac.

Huit gendarmes, huit familles

La mairie souhaite travailler avec les forestiers et les gendarmes pour mettre à profit leurs connaissances de la forêt. Avec le retour d’expérience des incendies, il faudra, à cette équipe de gendarmerie, une connaissance fine des lieux. Soutenue par des communes comme Cabanac-et-Villagrains, Sauternes, Budos ou Guillos, cette nouvelle unité pourrait intervenir à un peu plus de 15 km autour de la ville. 

L’adjointe au maire, Valérie Meneret, constate :

On essaye d’avoir le maximum de soutiens, d’avoir le feu vert des collectivités du Sud-Gironde et Montesquieu. Il y a un trou dans le secteur de Landiras,

Valérie Meneret Adjointe au maire de Landiras.

Mais déjà certaines communes suivent le projet de la ville forestière. « Cabanac porte le projet avec nous. Le village est surveillé par une zone police, rattachée à Léognan, voire Mérignac… C’est un peu loin pour intervenir. Depuis décembre, on a travaillé très vite pour constituer le dossier : le local, le terrain, les logements… On a tout. « 

Car, pour accueillir cinq à huit nouveaux gendarmes et leurs familles, il faut des logements. « Ce n’est pas un problème, assure l’édile des Landiranais. On a un espace de 5.000 m2 entre les bois et l’école, à côté de la salle des fêtes. »

La mairie a même pensé à un local aménagé, avec le réseau, pour accueillir les gendarmes en attendant la construction de la caserne. « Avec le trafic que nous avons entre les Grands Chais de France et Illats, on est déjà un outil de déplacement. La brigade pourra se déplacer rapidement quand il le faudra, depuis son local, situé dans le bourg. »

Le sous-préfet porte le projet

Face à l’initiative de la ville incendiée l’été dernier, le sous-préfet de Langon, Vincent Ferrier, est favorable à la candidature. « On va pousser ce projet, déclare-t-il. Même s’il y a cinq, six dossiers en Gironde : un à Blaye, un dans le Médoc, à Libourne et un dans le Val de l’Eyre… Il y a déjà de nombreux secteurs qui ont postulé. On ne sait pas si on l’obtiendra mais le dossier de Landiras a une position très favorable ».

« Plus d’effectifs pour plus de missions »

Pour la commandante Erika Escalin, de la compagnie Langon-Toulenne, « il ne faut, pour l’instant, pas donner de faux espoirs aux gens. La décision est entre les mains du ministre de l’Intérieur ». Nonobstant, la compagnie « en serait heureuse ». « Si le projet est retenu, ce sera pour avoir plus d’effectifs pour plus de missions, avec la prise en compte de la thématique « feux de forêt ». Soit un point positif pour la couverture des gendarmes sur le territoire.

Cet été, sur les zones calcinées, les techniciens en identification criminelle  procèdent à des prélèvements et notamment des prélèvements de terre afin de déterminer si un hydrocarbure a été utilisé.
Cet été, sur les zones calcinées, les techniciens en identification criminelle ont procédé à des prélèvements de terre afin de déterminer si un hydrocarbure a été utilisé. (©Gendarmerie de la Gironde)

Pour l’heure, avec plus de 2.200 habitants, Landiras espère l’arrivée de sa gendarmerie, d’ici août 2023. Dès lors, le dossier est entre les mains du ministre de l’Intérieur qui devra trancher prochainement à la réception des dossiers.

Source : actu.fr

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