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Bagnères-de-Luchon. Luchon. Secours en montagne : Trois sorties en trois jours pour le PGHM

Les équipes de secours, dans le brouillad au dessus de l’Hospice de France.Publié le 31/07/2019 à 03:52 , mis à jour à 08:57      Faits diversBagnères-de-Luchon

Trois secours en trois jours pour le Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne de Luchon. Des sorties techniques, par temps de brouillard, qui poussent les secouristes à répéter les mesures à observer lorsque l’on s’aventure en montagne et notamment, celle de bien se renseigner sur la Météo. Le récit de l’adjudant Patrick Lecomte, du PGHM de Luchon.

Deux interventions pour la seule journée de vendredi ?

Oui, cela a commencé vendredi matin, avec une intervention à la cascade du Culet dans le secteur de l’Hospice de France. Un randonneur a été victime d’un malaise cardiaque. Le brouillard n’a pas permis à l’hélicoptère du Détachement aérien de la Gendarmerie de Tarbes de nous déposer plus loin que l’arborétum de Jouéou. C’est donc à pied que nous avons rejoint la victime, accompagnés par un médecin du SAMU Montagne de Tarbes. Après avoir été pris en charge médicalement, il a été descendu jusqu’à l’Hospice de France sur une perche de transport équipée d’une roue.

Une sortie plus technique le soir même ?

Aux alentours de minuit, nous avons été sollicités pour renforcer le PGHM des Hautes-Pyrénées, afin de porter secours à deux alpinistes en face sud du Néouvielle. Les conditions étaient vraiment défavorables, rendant impossible l’emploi de l’hélicoptère. Une première équipe de deux secouristes du PGHM 65 a pu les localiser dans la face Sud mais une intervention par le bas de la face est impossible. C’est donc une équipe composée de deux gendarmes secouristes de chaque PGHM, Hautes-Garonne et Hautes-Pyrénées, qui ont quitté le parking d’Aubert lourdement chargée à 3 heures du matin. Ils ont atteint la crête entre Néouvielle et Ramougn au lever du jour. Après une localisation difficile des alpinistes, il a été décidé de mettre en place une corde fixe de 200 mètres, afin de les rejoindre dans un terrain raide et particulièrement exposé aux chutes de pierres. Ce secours est d’exception, car nous avons emprunté la voie normale du Néouvielle sous la pluie, de nuit, puis nous avons escaladé au lever du jour, dans le brouillard. Heureusement, tout le monde s’en sort indemne.

Et dimanche soir, un randonneur égaré ?

La gardienne du refuge du Maupas nous a informés qu’un randonneur n’était pas rentré de l’ascension du pic du Maupas. Là encore la couche nuageuse a interdit toute intervention héliportée. C’est donc une équipe terrestre composée de 4 gendarmes secouristes du PGHM31 qui s’est mise en marche en vers 23 heures. Le randonneur, pris dans le brouillard, a été retrouvé très loin de l’itinéraire prévu, dans le cirque des Crabioules, vers 4 heures du matin. À 5 heures toute l’équipe a rejoint le refuge pour un peu de repos bien mérité.

Ces trois interventions illustrent bien le risque de changement brutal de la météo en montagne. Cela ne facilite pas nos interventions et rallonge considérablement les délais. Nous invitons donc les randonneurs et alpinistes à la plus grande prudence et à une bonne préparation de leur itinéraire. Attention aussi aux risques d’orage après les fortes chaleurs.

Propos recueillis par Véronique Bavencove

Source : www.ladepeche.fr

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