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Le - Broons. Jean-Baptiste Planchais, parrain de l’école de gendarmerie de Chateaulin

Broons. Jean-Baptiste Planchais, parrain de l’école de gendarmerie de Chateaulin

La promotion Jean-Baptiste Planchais de l'école de gendarmerie de Chateaulin compte 117 gendarmes.

La promotion Jean-Baptiste Planchais de l’école de gendarmerie de Chateaulin compte 117 gendarmes. | DERVAULT Michèle

Les élèves gendarmes de la 7e Compagnie de Chateaulin (29) ont choisi comme parrain le maréchal des logis chef, natif de Broons. En 1940, ce gendarme a permis à un Résistant arrêté par la Gestapo de s’enfuir. Déporté à Neuengamme pour cet acte de résistance, où il mourra.

Vendredi, une cérémonie rare a eu lieu dans la commune. La 90e promotion de l’école de gendarmerie de Chateaulin qui sortira en juillet, a rendu hommage au maréchal des logis chef Jean-Baptiste Planchais natif de la commune.

Avec ses hommes, il a accompli des actes de résistance héroïques. Chef de la brigade de Martigné-Ferchaud en Ille-et-Vilaine, il a, avec détermination et courage, su résister à l’ennemi.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1940, après l’arrestation d’un Résistant par la police allemande, les personnels de sa brigade composée de cinq sous-officiers refusent d’obéir aux ordres des Allemands qui consistent à assurer la garde du prisonnier. Invités à se mettre en rapport avec la Gestapo pour recevoir des instructions, ils refusent d’obtempérer. Ce qui permettra au Résistant de s’enfuir.

Arrêté par la Gestapo pour avoir résisté, Jean-Baptiste Planchais sera déporté au camp de Neuengamme, en Allemagne, où il mourra. À titre posthume, il sera fait chevalier de la Légion d’honneur pour faits exceptionnels de guerre et de résistance, le 19 juin 1955.

La Croix de guerre (vermeil), la médaille de la Déportation et de l’internement pour faits de résistance et la médaille de la Résistance lui seront décernées. Il est enterré au cimetière de Broons. Son nom figure sur le monument aux morts.

« Son histoire doit nous inspirer »

Après son arrestation, son épouse Anne-Marie et sa fille Simone s’installent à Broons, berceau de la famille Lechevestrier. Celle-ci possède une ferme abandonnée où seront cachées des Résistants et des armes parachutées en juin 1944.

Ce groupe va participer ensuite à la création du maquis du bois de Bourgueneuf, le 12 juillet 1944. Dans son discours, le colonel Frédéric Saulnier a promis : « Les valeurs portées par le maréchal des logis chef Planchais seront portées par les gendarmes. En le choisissant comme parrain, les élèves gendarmes de la 7e compagnie le font revivre. Être aujourd’hui ici à un sens. C’est une opportunité de faire sortir de l’ombre un inconnu. »

Sourcewww.ouest-france.fr

#CHÂTEAULIN

Châteaulin. Jean-Baptiste Planchais parrain de l’école de gendarmerie

La promotion Jean-Baptiste Planchais, de l’école de gendarmerie de Châteaulin, qui compte 117 gendarmes.

La promotion Jean-Baptiste Planchais, de l’école de gendarmerie de Châteaulin, qui compte 117 gendarmes. | OUEST-FRANCE

Les élèves gendarmes de la 7e compagnie de Châteaulin ont choisi comme parrain le maréchal des logis-chef Jean-Baptise Planchais, mort en camp de concentration.

Vendredi 15 juin 2018, à Broons (Côtes-d’Armor), la 90e promotion de l’école de gendarmerie de Châteaulin (Finistère), qui sortira en juillet, a rendu hommage au maréchal des logis-chef Jean-Baptiste Planchais, natif de cette commune.

Avec ses hommes, il a accompli des actes de Résistance héroïques en tant que chef de la brigade de Martigné-Ferchaud, en Ille-et-Vilaine. Dans la nuit du 8 au 9 octobre 1940, après l’arrestation d’un résistant par la police allemande, les personnels de sa brigade, composée de cinq sous-officiers, refusent d’obéir aux ordres des Allemands, qui consistent à assurer la garde du prisonnier. Invités à se mettre en rapport avec la Gestapo pour recevoir des instructions, ils refusent d’obtempérer, ce qui permettra au résistant de s’enfuir.

Arrêté par la Gestapo pour avoir résisté, Jean-Baptiste Planchais est déporté au camp de Neuengamme, en Allemagne, où il mourra. À titre posthume, il est fait chevalier de la Légion d’honneur pour faits exceptionnels de guerre et de Résistance, le 19 juin 1955.

« Faire sortir de l’ombre un inconnu »

La Croix de guerre (vermeil), la médaille de la Déportation et de l’internement pour faits de Résistance et la médaille de la Résistance lui seront décernées. Il est enterré au cimetière de Broons. Son nom figure sur le monument aux morts.

Après son arrestation, son épouse Anne-Marie et sa fille Simone s’installent à Broons, berceau de la famille Lechevestrier. Celle-ci possède une ferme abandonnée où seront cachées des Résistants et des armes parachutées en juin 1944.

Ce groupe va ensuite participer à la création du maquis du bois de Bourgueneuf, le 12 juillet 1944. Dans son discours, le colonel Frédéric Saulnier a promis : « Les valeurs portées par le maréchal des logis chef Planchais seront portées par les gendarmes. En le choisissant comme parrain, les élèves gendarmes de la 7e compagnie le font revivre. Être aujourd’hui ici à un sens. C’est une opportunité de faire sortir de l’ombre un inconnu. »

L’officier a salué les gendarmes et évoqué la sobriété et la bonne tenue de la cérémonie. Auparavant, la promotion avait défilé rue de la Libération. Une gerbe a été déposée au monument aux morts par les militaires, en présence du maire, Denis Laguitton, des porte-drapeaux des associations patriotiques et des anciens combattants.

Sourcewww.ouest-france.fr

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