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Une origine humaine ? Comment les enquêteurs travaillent sur l’aire de repos d’où est parti l’incendie du Var

COURSE-CONTRE-LA-MONTRE – Les pompiers sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de maîtriser l’incendie qui a déjà ravagé plus de 6000 hectares sur la Côte d’Azur. Parallèlement, les enquêteurs tentent de déterminer les causes de cette impressionnante catastrophe.

Maxence Gevin

Un drame d’origine humaine ? Depuis le début de semaine, un incendie – le plus important de l’été en France – fait rage dans le Var. Plus de 6000 hectares de forêts, vignes et autres herbes séchées sont déjà partis en fumée. Deux personnes ont également succombé à cause de ce feu et des milliers d’autres ont été évacuées. Pour tenter de reconstituer le déroulement des événements, la cellule interprofessionnelle Recherche des causes et circonstances incendies (RCCI) – ancienne cellule Vulcain – est déjà à pied d’œuvre. 

Cette dernière s’appuie d’abord sur l’expertise des pompiers, pour leur expérience du terrain, mais aussi sur un important panel de clichés aériens. À partir de ces premiers éléments, le point de départ probable de l’incendie a pu être identifié : une aire de repos le long de l’autoroute A57, au nord-est de Toulon. Reste maintenant à savoir s’il est le fruit de l’homme ou d’un phénomène naturel. 

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C’est un travail de fourmi que mènent les enquêteurs. La zone a d’abord été « neutralisée » puis passée au peigne fin. « C’est ce qu’on appelle un gel des lieux. Les services qui vont intervenir vont éteindre autour de cette zone, ils vont nous la laisser propre. Ça va préserver des traces et indices », indique à TF1 l’adjudant-chef Christophe, chef de la cellule d’identification criminelle de la Gendarmerie nationale, dans le reportage en tête de cet article.

La moindre trace d’action humaine est ensuite recherchée. Les enquêteurs procèdent alors par élimination. Dans un premier temps, ce sont les mégots et autres briquets qui sont recherchés. « On va aussi chercher toute forme d’activité humaine, éventuellement des installations comme des lignes électriques », précise le gendarme. Même la terre peut-être analysée pour déceler de potentielles traces d’hydrocarbures. Les pierres aussi peuvent livrer leur lot d’enseignements. Elles permettent notamment d’identifier le sens dans lequel le feu est arrivé, explique Alain Monavon, chef du service Défense des forêts contre l’incendie (DFCI).

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Comment travaille la cellule d’enquête sur l’origine de l’incendie dans le Var ?

Pour l’instant, les enquêteurs semblent privilégier la thèse d’un feu d’origine humaine, du fait notamment de la zone de départ de ce dernier. « On a quand même beaucoup de déchets donc c’est une zone qui a l’air d’être beaucoup fréquentée. On a des zones de parkings », souligne l’adjudant-chef Christophe. Reste maintenant à trouver les preuves de ce postulat… si ces dernières n’ont pas été détruites. 

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Pour rappel, 90% des incendies ont pour origine la main de l’homme. 

Maxence Gevin

Source : www.lci.fr

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