La brigade devrait être construite à proximité du centre de secours des pompiers en bordure de la D606. C’est la fin d’une longue attente pour les habitants comme Elisabeth, habitante de la commune depuis près de 40 ans : « Depuis 1980 j’entends parler que la gendarmerie allait revenir. C’est vrai qu’ici il y a un gros taux de délinquance de toute façon. Je peux vous dire qu’il m’est arrivé de faire demi-tour pour aller chercher des sous à la banque vu les banques qui traînaient dans Villeneuve. Il y a eu des rave party, des meurtres, du grand banditisme, on a tout eu  à Villeneuve » conclu Elisabeth.

D’autres habitants comme Sophia relativisent au contraire. Difficile de mesurer le taux de délinquance sur la commune en l’absence de chiffres récents. Quant à la présence des gendarmes installés à quinze kilomètres au sud, elle ne manque pas estime Thierry : y a bien des gendarmes à Pont-sur-Yonne, tous les jours ils viennent ici quand même donc que la brigade soit ici ou ailleurs cela ne change rien ».  La préfecture de l’Yonne insiste en revanche sur la particularité du secteur

Julia Capel-Dunn, directrice de cabinet du préfet: « la présence d’axes routiers facilitent le développement d’une délinquance alimentée par une certaine proximité avec la région parisienne ». Quant au maire, Dominique Bourreau, il y a voit d’abord la nécessité d’un service public. « C’est reconnaitre la vraie importance de Villeneuve–la-Guyard et du nord de l’Yonne, un des rares secteurs du département en développement démographique comme économique ».  Mais aucun poste de gendarme ne sera créé. Il s’agira de redéploiement. Conséquence : La brigade de Sergines et ses huit gendarmes fermera d’ici quatre ans.

Villeneuve-la-Guyard, dans l’Yonne © Radio France – Denis Souilla