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Dans l’Orne, la gendarmerie tend la main aux agriculteurs

Depuis janvier 2020, chacune des brigades de gendarmerie de l’Orne dispose d’un référent agricole. Une façon pour les militaires de recréer du lien avec ces acteurs du territoire.

Publié le 17 Août 20 à 18:20

L'adjudante Julie Bléron est la référente agricole de la brigade de Sées depuis janvier 2020.
L’adjudante Julie Bléron est la référente agricole de la brigade de Sées depuis janvier 2020. (©L’Orne Hebdo)

C’était une « décision naturelle » pour l’adjudante Julie Bléron, de la brigade de gendarmerie de Sées (Orne).

Mariée à un exploitant du secteur, elle connaît bien le milieu et aussi, parfois, la « situation délicate » de certains professionnels.

Alors, quand on lui a parlé de la création des postes de référents agricole dans la gendarmerie, elle n’a pas hésité une seconde.

Quand un agriculteur échange avec un interlocuteur qui connaît son sujet, cela facilite tout de suite la communication.»

« Créer un climat de confiance »

Nommés en janvier 2020, les référents agricoles ont pour objectif de renforcer le contact entre la gendarmerie et le monde agricole. Un volontaire, dans chacune des onze brigades du département, s’est donc proposé pour assurer cette mission, en plus de son poste habituel.

Ils ont tous participé à une journée de formation avec la Chambre d’agriculture de l’Orne, la Direction départementale des Territoires (DDT) et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP).

« Nous avions perdu le lien que nous avions avec la population depuis la réorganisation des communautés de brigade, il y a une quinzaine d’années », résume le commandant Franck Piedagnel.

L’objectif aujourd’hui est de créer un climat de confiance pour recueillir des informations mais aussi pour en transmettre. Par exemple, lorsqu’il y a eu des vols de GPS de tracteurs dans un département voisin, on a pu envoyer rapidement un SMS à tout le monde pour les prévenir. »

Des vols, des incivilités

Avec environ 4 500 exploitations, l’Orne est un département rural, à la réputation paisible, mais un territoire qui n’est pas pour autant épargné par la délinquance. « On a déjà eu plusieurs retours pour des vols de matériel ou des incivilités.

Il ne faut pas que les agriculteurs hésitent à venir nous parler, même pour des incidents du quotidien », assure l’adjudante Julie Bléron, en poste à Sées depuis une dizaine d’années.

« Nous pouvons aussi nous rendre dans les exploitations du département pour faire des diagnostics de sécurité gratuits et donner des conseils », poursuit le commandant Franck Piedagnel.

« On fait quelque chose d’utile »

Après huit mois d’existence, le bilan est positif pour les gendarmes ornais qui constatent déjà des remontées d’informations plus régulières et plus naturelles.

Et l’adjudante Julie Bléron de conclure :

Le contact est bon. Maintenant, il faut du temps, que le bouche-à-oreille fonctionne. Je sens vraiment qu’on fait quelque chose d’utile.»

Par Edgar CHAUMOND

Par : Rédaction Alençon|

Source : actu.fr

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