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Le - Déchaîné, il agresse un groupe d’assaut de la gendarmerie

Déchaîné, il agresse un groupe d’assaut de la gendarmerie

Justice

Le jeune de 18 ans s'est rebellé lors d'une intervention du PSIG./ Photo DDM, illustration

Le jeune de 18 ans s’est rebellé lors d’une intervention du PSIG./ Photo DDM, illustration

À la barre du tribunal correctionnel, un gendarme en uniforme, véritable force de la nature. «J’étais en tête de la colonne d’assaut», raconte ce sous-officier membre du PSIG, le peloton de surveillance et d’intervention de la compagnie de gendarmerie de Saint-Michel. Des militaires spécialisés, capables d’assurer des arrestations «difficiles». Lundi à Castelginest en zone pavillonnaire, il s’agissait d’interpeller deux frères, 14 et 18 ans. Pas franchement des grands délinquants mais ils sont soupçonnés de trafiquer le cannabis. Et malgré les demandes des enquêteurs, ce jeune duo ne semblait pas presser de déférer aux convocations et aux demandes d’explication. «Cela aurait été plus simple», avance le président Suc. Dans le box, serré de près, un garçon de 18 ans, tignasse longue. Lundi matin, au lieu de rester polie, il a foncé dans le tas ! Foncer dans une colonne d’assaut qui pénètre chez vous l’arme à la main, cela présente quelques risques. «J’ai eu peur j’ai voulu me défendre», explique le «révolté».

Bien sûr le parquet n’a pas apprécié. Mais le magistrat cherche à relativiser et à comprendre les excès du prévenu. «Qui quoi qu’il en dise, a commis tout ce qu’on lui reproche et notamment les violences. Il ne s’est pas défendu. Il a agressé et savait que des gendarmes se trouvaient face à lui.» Il requiert 12 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve.

Me Pierre-Marie Bonneau va plus loin. «Cette violence, c’est le résultat d’une histoire familiale très compliquée», argumente l’avocat qui veut éviter de «briser» la vie scolaire de son jeune client sans pour autant excuser sa violence. L’avocat égratigne quand même les gendarmes. «Un tel déploiement de force, était-ce vraiment nécessaire ?»

Le tribunal a donné une chance : 12 mois de prison dont 8 mois avec sursis et mise à l’épreuve. Pas de passage en prison mais des dommages et intérêts à payer : 2 800 € au total pour les quatre gendarmes victimes. Il n’y aura pas de deuxième chance.

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