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Le - Denis Favier mandate une étude sur l’évolution des corps d’officiers de gendarmerie

Denis Favier mandate une étude sur l’évolution des corps d’officiers de gendarmerie

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«J’ai confié au major général un mandat d’étude sur l’évolution des corps d’officiers, la gestion des carrières, des parcours et des compétences.» C’est ce qu’annonce le directeur général de la gendarmerie nationale, Denis Favier, lors de sa première visite à l’EOGN (École des officiers de la gendarmerie nationale) lundi 6 mai 2013. Dans son discours, publié par la gendarmerie nationale jeudi 13 mai 2013, il précise que le major général Richard Lizurey lui remettra les conclusions de cette étude «pour l’automne». Denis Favier annonce donc des évolutions dans la formation des officiers, qui sera notamment sanctionnée à partir de 2014 par un MBA. Le DGGN précise par ailleurs qu’il « fixera le 12 juin aux commandements de région et de groupements » sa « feuille de route ».

Le général Denis Favier affirme «attendre beaucoup des officiers en matière de dialogue interne. Ils doivent lui donner toute sa place dans leurs commandements, car on ne peut ignorer cette dimension de la concertation, sous peine d’échouer». Devant les élèves-officiers et les cadres militaires et civils de l’EOGN, il rappelle que «la profonde rénovation, depuis 2007, des modalités [du] dialogue interne a permis de bâtir un dispositif moderne, réactif et efficace». Et d’ajouter: «Un élément devait en parfaire l’architecture. Cela sera fait dès cet été: un référent officier» placé auprès du directeur général est en cours de désignation», précise-t-il.

Cette nomination est prévue par l’arrêté du 8 novembre 2012 relatif aux instances de représentation et de participation au sein de la gendarmerie nationale. Le référent officier doit être nommé «sur la base du volontariat», indiquait en février dernier à AEF Sécurité globale le colonel Jean-Jacques Taché, secrétaire général du CFMG (Conseil de la fonction militaire de la gendarmerie).

REVOIR LE CALENDRIER DE L’INSTRUCTION DÈS LA RENTRÉE PROCHAINE

Le DGGN souhaite que la gendarmerie soit «spécialement rigoureuse en matière de formation des officiers».

Il souligne l’importance «de veiller à ce que les élèves soient au cœur du projet pédagogique, avec un enseignement qui fasse plus de place encore à la participation, au concret et à l’accompagnement». Denis Favier annonce ainsi «deux inflexions» dans le cursus des officiers.

La première est «la volonté de veiller à ce que les officiers reçoivent la meilleure préparation possible à leur premier emploi». Il constate que «les parcours de carrière mis en place depuis dix ans ont renforcé cette exigence, en plaçant bien souvent les lieutenants» sortant de l’EOGN «comme commandants de brigade. C’est un choix fort pour l’expérience de l’officier, mais cela implique un effort particulier de formation». Il précise donc que «le calendrier de l’instruction doit être revu dès la rentrée prochaine, pour garantir aux élèves, dès le premier trimestre d’école, une immersion au sein des unités de la gendarmerie départementale. Il est essentiel de découvrir, par la pratique, le cœur du métier de gendarme».

RÉCOMPENSER LA FORMATION À L’EOGN PAR UN MBA

La seconde «inflexion» citée par le DGGN est «la volonté de veiller à ce que les officiers reçoivent la meilleure préparation possible à leurs fonctions de conception et de direction en administration centrale, en interarmées, en interministériel ou à l’international». Il précise que cela se traduit par le «projet qui est engagé de rehausser le niveau universitaire qui sanctionne» la formation des officiers. «Dès la rentrée 2014, un MBA devrait récompenser le parcours académique de l’EOGN», annonce-t-il.

Denis Favier pointe par ailleurs l’importance de la «cohésion du corps des officiers». Et d’affirmer: «Il n’y a pas de corps des officiers de la gendarmerie fragmenté entre officiers de gendarmerie et OCTA (officiers du corps technique et administratif de la gendarmerie nationale), entre recrutements jeunes ou plus tardifs, entre ceux issus de l’EOGN ou ceux issus du rang, entre officiers subalternes ou officiers supérieurs, entre brevetés ou non brevetés».

Il détaille par ailleurs les qualités des officiers «dont la gendarmerie a besoin pour poursuivre sa rénovation». Cette dernière a pour objectifs de «recentrer la gendarmerie sur ses missions de sécurité, donner aux gendarmes – à tous les niveaux – davantage de liberté d’action et ‘positiver’ la période de crise que traverse notre pays pour adapter l’institution aux réalités d’aujourd’hui et aux défis de demain».

SourceCapture AEF Sécurité Globale – Dépêche n° 9163 Paris, mardi 11 juin 2013.

 


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