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Iverny

Gendarme percuté par un motard près de Meaux : la déception des militaires après le report judiciaire

Le 23 avril 2021, un motard a percuté et blessé un gendarme à Iverny. Déjà interpellé quelques jours avant, les militaires espéraient une sanction immédiate. Ils devront patienter.

Le jeune homme qui a percuté un gendarme a moto à Iverny le 23 avril 2021 sera jugé ultérieurement. La déception des gendarmes est palpable : ils espéraient une sanction immédiate.
Le jeune homme qui a percuté un gendarme a moto à Iverny le 23 avril 2021 sera jugé ultérieurement. La déception des gendarmes est palpable : ils espéraient une sanction immédiate. (©Gendarmerie de seine-et-Marne)

Par Julia Gualtieri

Publié le 28 Avr 21 à 15:06 

Vendredi 23 avril 2021, un gendarme de la brigade motorisée (BMo) de Meaux a été percuté par un motard qui tentait d’échapper à un contrôle routier sur la commune d’Iverny. Les gendarmes espéraient une sanction immédiate mais l’audience a été fixée au 16 juin 2021. Ils ne cachent pas leur déception, d’autant qu’au moment des faits, le chauffard n’avait pas de permis, il circulait à bord d’un véhicule non-homologué qui venait tout juste de lui être restitué… par les gendarmes.

Le motard déjà interpellé quelques jours avant

Ce vendredi 23 avril, vers 17h30, les gendarmes de la BMo sont en train de contrôler un véhicule quand ils voient arriver la motocross. Ils la reconnaissent très vite : le matin même, ils restituaient l’engin à son propriétaire déjà contrôlé quelques jours auparavant, dimanche 18 avril. 

Quand ils contrôlent le motard le dimanche précédant les faits, le jeune homme, majeur depuis seulement deux semaines, n’a pas de permis et sa moto de 450cm3 n’est pas homologuée pour circuler sur la voie publique. Elle est donc saisie une première fois et mise en fourrière. Le conducteur écope d’une amende de 5e classe, la plus haute. « A charge ensuite aux autorités judiciaires de demander la confiscation mais c’est très rare », explique le capitaine Dufour, en charge de l’escadron départemental de la sécurité routière.

Il refuse le contrôle et percute un gendarme

Comme la législation le prévoit, les gendarmes ont donc restitué la moto à son propriétaire vendredi 23 avril. Alors, quand ils voient la motocross quelques heures après arriver près du point de contrôle, ils ont naturellement cherché à interpeller le motard.

Le gradé de la patrouille s’est positionné sur son chemin et fait signe au jeune homme de s’arrêter. Celui-ci n’a pas obtempéré. Le gendarme a à peine le temps de se décaler qu’il est percuté par le motard. Le conducteur n’a été que légèrement blessé mais le militaire de 51 ans a dû être transporté par ambulance au centre hospitalier Henri Mondor de Créteil, suite à des problèmes respiratoires.

Sorti dans la nuit du 23 au 24 avril, il souffre d’un épanchement au genou et d’un choc qui l’atteint au niveau du haut de la jambe, aux côtes et jusqu’au sternum. 10 jours d’ITT ont été requis et le militaire est en arrêt de travail.

Déféré au tribunal de Meaux, le Parquet a exprimé sa volonté d’appliquer une sanction immédiate mais le juge des libertés et de la détention (JLD), au regard de l’âge du jeune homme, l’a placé sous contrôle judiciaire et fixé la comparution au 16 juin 2021.

Les gendarmes attendaient une sanction immédiate

Alors qu’avec les beaux jours, ils multiplient les interventions contre les rodéos et ce type de circulation dangereuses et illégales, les militaires regrettent la décision judiciaire.

Au vu de la gravité des faits, c’est une large déception pour la victime et toute la brigade.capitaine Dufour, en charge de l’escadron départemental de la sécurité routière

Pour eux, celle-ci laisse un sentiment d’impunité : « Ce sont des interventions délicates où l’on doit garantir la sécurité de tous, y compris de nos effectifs. La déception s’ajoute au fait que l’arsenal législatif à notre disposition n’est pas à la hauteur : pour mettre fin à ces pratiques, nous devrions pouvoir ordonner la destruction de ces véhicules qui ne sont autorisés que sur des circuits dédiés et qui ne devraient pas circuler sur la voie publique », conclut-il.

Source : actu.fr

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