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Gendarme, un métier qui recrute

En gendarmerie, plus de 10 000 postes sont à pourvoir chaque année. L’adjudant-chef Bruno Canet, adjoint au chef du Centre Information Recrutement de Caen nous parle recrutement.

Publié le 22 Juil 19 à 10:32

L'adjudant-chef Bruno Canet, adjoint au chef du Centre Information Recrutement en compagnie du brigadier Baptiste Mahieu, gendarme adjoint volontaire de la brigade de L'Aigle.
L’adjudant-chef Bruno Canet, adjoint au chef du Centre Information Recrutement en compagnie du brigadier Jean-Baptiste Mahieu, gendarme adjoint volontaire de la brigade de L’Aigle. (©Le Réveil Normand)

La gendarmerie, c’est plus de 110 000 emplois répartis en trois grandes branches, la garde républicaine, la gendarmerie mobile et la gendarmerie départementale. Il existe dans le métier de gendarme une multitude de spécialisations possibles dans tous les domaines, la brigade des stups, la brigade motorisée, les maîtres-chiens et même plus récemment, des pilotes de drone. 

Mettre fin aux clichés

L’entrée en gendarmerie s’effectue toujours par le biais d’un concours, signe que le métier attire beaucoup. Bruno Canet explique : 

« Pour l’instant, on a le luxe de pouvoir choisir mais il faut que ça dure alors on doit communiquer » 

L’important surtout, selon lui, c’est de détruire les stéréotypes que beaucoup de gens ont sur le métier. « Un gendarme ne passe pas tout son temps à faire des contrôles routiers ». Non, en réalité, ce temps sur les routes ne représente que 15 à 17 % de l’activité d’un gendarme.

Ne pas aimer la routine

Pour devenir gendarme, il faut être de nationalité française, être en bonne santé, ne pas avoir d’antécédent judiciaire et avoir effectué sa JOC ou anciennement JAPD. A contrario de ce que beaucoup de personnes pensent, il n’existe plus de critères de taille pour se faire recruter en gendarmerie, la mesure ayant été annulée sous Nicolas Sarkozy. Mais le plus important est de s’assurer que le métier correspond aux envies et à la personnalité d’un candidat. Bruno Canet explique : 

« Il faut quelqu’un qui aime travailler en équipe, qui aime le contact avec la population, qui aime avoir des responsabilités et surtout qui n’aime pas la routine » 

De la routine, il n’y en a pas au quotidien mais il n’y en a pas non plus au cours d’une carrière. Bruno Canet en est l’exemple incarné. Il débute dans la gendarmerie mobile à l’escadron de Cherbourg ce qui le mène à parcourir la France métropolitaine et les DOM TOM pendant cinq ans et demi. Puis, il rentre en gendarmerie départementale dans une caserne en Mayenne dans laquelle il restera trois ans. Depuis quatre ans maintenant, il est adjoint au chef du centre de recrutement de Caen.

Un autre point important, la disponibilité. Un des avantages à être gendarme, c’est le logement gratuit. Mais comme on n’a rien sans rien, le logement vient « en contrepartie d’une disponibilité totale sur certains jours travaillés » explique Bruno Canet.

Devenir apprenti gendarme

Il est possible d’intégrer la gendarmerie sans aucun diplôme en devenant gendarme adjoint volontaire, soit l’équivalent d’un apprenti. « C’est une première découverte du monde professionnel » explique l’adjudant-chef Bruno Canet. Pour cela, il faut se présenter à un concours (où sont testés le français, la personnalité et la culture générale). Il y a une session tous les quinze jours à Caen. Par la suite, un gendarme adjoint volontaire peut se présenter à un concours interne pour devenir gendarme, « c’est un véritable tremplin pour devenir gendarme ». Après l’obtention du baccalauréat, et jusqu’à 35 ans, il est possible de devenir directement sous-officier après le passage d’un concours et après une formation en internat militaire.

Etre réserviste

La gendarmerie accueille également dans ses rangs, des réservistes, « des retraités de la profession ou des jeunes » qui ont du « temps libre à mettre à profit ». Pour devenir réserviste, il est d’abord nécessaire de passer un entretien dans la brigade la plus proche de chez soi ainsi qu’une visite médicale. Vient ensuite une formation de quinze jours, toujours effectuée durant les vacances. Dans le secteur, les réservistes ont des missions très variées. « Ils sont très utiles notamment lors des grands événements comme les 4 Jours de L’Aigle et précédemment la fête du Ciel ».

On compte 180 réservistes dans l’Orne, dont 70 % sont des retraités et 30 % des étudiants. Souvent les jeunes arrêtent à la fin de leurs années d’études, même si un concours interne est ouvert aux réservistes.

Rédaction L’Aigle Le Réveil Normand

Source : actu.fr

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