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Le - GIGN, la seule unité à vocation anti-terroriste de Martinique

GIGN, la seule unité à vocation anti-terroriste de Martinique

R.L. / Photos JME / France-AntillesMardi 18 Octobre 2016 – 18h09

Depuis le 1er août dernier, le Groupement de Peloton d’Intervention (GPI) de Martinique est devenu une antenne du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (AGIGN). Ce mercredi matin, le chef d’escadron Nicolas Lecouturier doit en prendre officiellement le commandement. Présentation et photos d’une unité très spécialisée.

C’est la seule unité d’intervention spécialisée de l’île. Depuis le 1er août dernier, le Groupement de Peloton et d’Intervention (GPI) de la gendarmerie est devenu le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN). Un changement qui répond aux directives nationales pour faire face au danger terrorisme. Cette antenne n’a pas d’équivalent à la Martinique puisque le GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale) est basé en Guadeloupe.
Composée de 36 militaires, elle est donc amenée à intervenir sur tout le territoire, y compris en zone police. « C’est un outil formidable pour la police judiciaire », se réjouit le colonel François Agostini, le commandant de la gendarmerie. « L’antenne réalise plus d’une centaine d’interpellations par an d’individus dangereux, dont environ 10 % des interpellations de Fort-de-France et du Lamentin », affirme-t-il, au vu des chiffres de l’ancien GPI.
Affecté à la tête de l’unité concomitamment à sa création, le chef d’escadron Nicolas Lecouturier rappelle que l’antenne GIGN a « vocation à s’engager sur des crises de haute intensité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ».

Projetable en 30 minutes

Mais au quotidien, ses gendarmes, tous formés et sélectionnés par la maison-mère du GIGN à Versailles-Satory, remplissent des missions diverses. Arrestations d’individus dangereux; observation-surveillance; transfèrement de détenus sensibles, protection des personnalités, mise en sécurisation de sites « sensibles », etc…
Opérationnelle 7 jours sur 7 et 24 h / 24, l’antenne GIGN de Martinique (AGIGN) dispose de moyens d’intervention conséquents, tels que des véhicules blindés sérigraphiés mais également des voitures banalisées. Un groupe de 12 militaires est mobilisable en permanence et capable de se projeter sur le lieu d’intervention en 30 minutes. « Il peut être renforcé rapidement des 5 gendarmes qui composent le groupe d’observation et de surveillance et, au fur et à mesure, par d’autres effectifs si nécessaire », précise le commandant Lecouturier.
Dans le cadre du renforcement de l’État d’urgence et du plan Vigipirate, les personnels du GIGN sont aussi amenés à réaliser des exercices grandeur-nature, sur des sites sensibles, comme le tribunal, la Sara, la centrale EDF… « Cela nous permet de monter des dossiers et de gagner du temps, en terme de connaissance des lieux ». Un important travail, en lien avec les Forces Armées aux Antilles, va également être mené par l’unité sur le contrôle maritime et notamment les bateaux de croisière.

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