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Confinement

« Il faut réfléchir à l’envers » : le conseil de la gendarmerie de la Corrèze pour se déplacer au quotidien

Publié le 26/03/2020 à 13h00

"Il faut réfléchir à l'envers" : le conseil de la gendarmerie de la Corrèze pour se déplacer au quotidien
Les gendarmes ont verbalisé plusieurs automobilistes à Malemort, mardi 24 mars au matin. © Frédéric LHERPINIERE

En une semaine, les forces de l’ordre ont dressé plus de cinq cents contraventions en Corrèze, dans le cadre du confinement. Face à des habitants un peu perdus, police et gendarmerie sont en première ligne. Or, comme « tous les cas sont particuliers », le lieutenant-colonel Quenehervé donne ses conseils, pour que chacun rationalise ses déplacements.

Ce Corrézien était sorti de chez lui pour aller faire ses courses. Jusque-là, tout va bien. Mais les emplettes en question consistaient à acheter… un jeu de boules. Bilan : une amende de 135 euros pour non-respect des règles de confinement.

Coronavirus : quels déplacements sont autorisés durant la période de confinement ?

Depuis mardi 17 mars, gendarmes et policiers sont sur le pont, en Corrèze, pour faire respecter les mesures de confinement. Et ils aimeraient que la population fasse preuve de plus de bon sens.

Des Corréziens perdus et inquiets

Il est vrai que les règles semblent encore un peu floues, malgré leur durcissement annoncé lundi 23 mars par le Premier ministre. Ces règles comportent « de nombreux trous dans la raquette » et il n’est pas toujours simple de les faire appliquer.

Pour schématiser, face aux forces de l’ordre, il y a deux camps. Celui des inquiets, qui inondent le 17 (réservé aux appels d’urgence, faut-il le rappeler ?), les commissariats et les gendarmeries de questions depuis une semaine.

En Corrèze, les appels au « 17 » explosent à la gendarmerie et dans les commissariats de police

La page Facebok de la gendarmerie inondée de messages

Même la page Facebook de la gendarmerie nationale en Corrèze est sollicitée : « Habituellement, je reçois une dizaine de messages privés par mois. Depuis début mars, j’en suis déjà à 150, et le mois n’est pas fini », souligne le lieutenant-colonel Quenehervé.

« Les gens sont un peu perdus. On dirait qu’ils ont plus peur de se faire verbaliser que d’attraper le coronavirus ! »

Lieutenant-colonel Quenehervé (Gendarmerie de la Corrèze)

Se demander si on a « vraiment besoin de sortir »

Face aux inquiétudes, la gendarmerie a cherché des solutions. « On a réfléchi à proposer une liste de questions fréquemment posées. Mais il y a plein de situations particulières… En fait, je conseille aux gens de réfléchir à l’envers et de se demander : “Est-ce que j’ai vraiment besoin de sortir ?”  »

Contrôle technique
De nombreux Corréziens interrogeaient les forces de l’ordre à ce sujet. Désormais, il s’exerce une tolérance de trois mois pour les contrôles techniques (et contre-contrôles) des véhicules légers. Pour les poids lourds et les véhicules de transport en commun, cette tolérance est réduite à quinze jours.

Mauvaise foi, récidive…

Dans l’autre camp, on trouve les personnes de mauvaise foi ou les récidivistes (il y en a déjà). Pour les contrevenants, l’amende est pourtant salée. En l’espace d’une semaine, les forces de l’ordre en ont déjà dressé plus de cinq cents en Corrèze.

Pomme Labrousse, photos Frédéric Lherpinière
pomme.labrousse@centrefrance.com

Source : www.lamontagne.fr

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