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Le - Jura. La gendarmerie réorganise ses zones d’intervention

Jura. La gendarmerie réorganise ses zones d’intervention

Une réorganisation sur le secteur de Nozeroy et des Foncine est effective depuis quelques jours. Elle doit amener plus d’efficacité sur le terrain.

Les gendarmes réunis pour la remise des lettres de félicitations à Champagnole.
Les gendarmes réunis dans la cour de la gendarmerie de Champagnole pour la remise des lettres de félicitations, le 5 février dernier. (©DR)

Par Christophe Belhomme

Publié le 13 Fév 21 à 13:38  mis à jour le 13 Fév 21 à 13:53

Le « livre blanc » de la sécurité intérieure conduit la gendarmerie à une perpétuelle évolution pour s’adapter à un monde qui mute en permanence.

Depuis 2016, en matière de gendarmerie, le territoire national est partagé en 13 secteurs géographiques. Le groupement de gendarmerie départemental du Jura fait partie de la région Bourgogne Franche-Comté. 

Ce groupement départemental comporte : l’état- major et ses moyens spéciaux, un escadron de sécurité routière, un peloton de gendarmerie de montagne et trois compagnies (Lons-le-Saunier, Saint-Claude et Dole). Chaque compagnie comprend des communautés de brigades elles-mêmes constituées de brigades de proximité.

Les compagnies se sont adaptées

Depuis le 2 janvier dernier, ce sont les compagnies de Lons et de Saint-Claude qui se sont adaptées pour couvrir le secteur de l’ex-compagnie de Champagnole. Avant cette date, les gendarmeries de Foncine-le-Haut et Nozeroy constituaient des brigades de proximité qui dépendaient de Champagnole.

« Ce redécoupage est motivé par la volonté de mieux répondre aux besoins générés par les bassins de vie en suivant la logique d’axes et de flux qui structure les territoires concernés. Cette réorganisation permet, d’équilibrer les ratios nombre de gendarmes par habitants et d’améliorer la réponse opérationnelle des unités en réduisant notamment les délais de liaison inter-services et en facilitant les interventions tout particulièrement en période hivernale »Gendarmerie nationale.

Foncine rattachée à Saint-Laurent

La brigade de proximité de Foncine-le-Haut est désormais rattachée à la communauté de brigades de Saint-Laurent-en-Grandvaux et donc à la compagnie de Saint-Claude. La brigade de proximité de Nozeroy est, elle, dépendante de la communauté de brigades de Champagnole et donc de la compagnie de Lons.

Force est en effet de constater que les lacets de la Lemme ne facilite pas des interventions depuis Saint Laurent pour se rendre à Nozeroy et que, de ce point de vue, le rattachement de cette dernière localité à Champagnole trouve  toute sa logique.

Pour Foncine-le-Haut, la plus grande proximité géographique avec Saint-Laurent  qu’avec Champagnole justifie ce rattachement via Saint-Laurent à la compagnie de Saint-Claude. Ainsi donc les secteurs relevant de la sécurité et donc de la gendarmerie se distinguent  de la carte géopolitique et administrative locale.

Bien que située sur la même communauté de communes Champagnole, Nozeroy, Jura les gendarmeries de Nozeroy  et de Foncine-le-Haut dépendront donc de deux compagnies distinctes. Celle de Lons pour la première et de Saint Claude pour la seconde. 

Notons enfin que si dans le passé les secteurs d’intervention étaient relativement étanches, cette situation privait d’intervention des gendarmes proches d’un lieu que réclamait une urgence au prétexte que ce lieu n’était pas sur leur secteur. Depuis plusieurs années, cette règle a disparu et au contraire la coordination entre brigades permet toujours de faire intervenir les gendarmes en mission les plus proches du lieu d’urgence.

Plus de réactivité et donc d’efficacité

La nouvelle communauté de brigades Champagnole-Nozeroy qui est désormais rattachée à la compagnie de Lons-le-Saunier est effective depuis le 2 janvier dernier. Le découpage géographique est cohérent et doit permettre des interventions plus efficaces c’est-à-dire plus rapides s’agissant d’un secteur relativement grand qui regroupe une cinquantaine de communes. Lors de la remise des lettres de félicitations aux gendarmes, le 5 février à Champagnole, le colonel Frédéric Huguet a fait un point sur les infractions recensées notant une montée des violences intra-familiales (ce qui n’a rien d’étonnant face au contexte du covid) et une augmentation des conduites sous l’emprise des stupéfiants.

Dans le Jura, on compte plus de 500 militaires d’active et environ 200 réservistes constituant l’effectif de gendarmerie. Cette dernière couvre le département à l’exception de communes urbaines ou périurbaines ( 5 au total) placées sous la responsabilité de la police nationale.

De notre correspondant Raymond Métra

Source : actu.fr

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