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Le - La gendarmerie des Alpes-Maritimes installe sa brigade de prévention de la délinquance juvénile au sein d’un pôle d’accueil des victimes

La gendarmerie des Alpes-Maritimes installe sa brigade de prévention de la délinquance juvénile au sein d’un pôle d’accueil des victimes.

La gendarmerie des Alpes-Maritimes crée à Cagnes-sur-Mer un pôle d’accueil pour les victimes de violences réunissant la BPDJ (brigade de prévention de la délinquance juvénile) du département et une assistante sociale mise à disposition par le conseil général, annoncent les deux partenaires, lundi 26 novembre 2012. « En ce lieu unique d’accueil, les victimes pourront être orientées et prises en charge par la BPDJ ou être reçues par un intervenant social », précise ainsi l’assemblée départementale. « Cette structure permettra également d’accueillir des petits groupes de jeunes ou d’adultes pour des tables rondes sur les thèmes de la prévention de la délinquance et de la protection de l’enfance. »

La BPDJ des Alpes-Maritimes, créée en 1999, était jusqu’alors implantée à Nice. Elle est composée de six sous-officiers et est dirigée par la major Valérie Pallini. « Notre action est essentiellement centrée sur la prévention auprès des jeunes dans les écoles – maltraitance, toxicomanie, prévention routière… », explique-t-elle à AEF Sécurité globale. Lors de l’année scolaire 2011-2012, les gendarmes de la BPDJ ont effectué 444 interventions en milieu scolaire, souligne le conseil général. « Depuis trois ans, nous sommes aussi chargés de mener les auditions des mineurs victimes de maltraitance et d’agressions sexuelles. Nous avons donc reçu une formation pour cela », poursuit Valérie Pallini. Ils aident ainsi les gendarmes chargés de l’enquête mais ne prennent pas en charge cette dernière.

 Selon le conseil général, 116 mineurs ont été auditionnés en 2011. Depuis le début de l’année 2012, 160 l’ont déjà été. 80 % des cas « sont liés à des faits à caractère sexuel », 30 % des enfants « ont moins de dix ans » et 90 % des mis en causes « sont liés à la victime (voisin, proche, famille, existence d’un lien…) ». Par ailleurs, l’assistante sociale a mené, en 2011, « plus de 400 entretiens ». Le conseil général précise que 79 % des personnes rencontrées « sont des femmes ». « Les motifs d’intervention sont essentiellement centrés sur les conflits familiaux (55 % des interventions). »

DES LOCAUX ÉQUIPÉS POUR ACCUEILLIR DES ENFANTS

Les auditions se déroulent désormais dans une salle « spécialement adaptée et équipée d’un matériel d’enregistrement audiovisuel très discret, tandis que l’officier de police judiciaire en charge de l’enquête peut, dans une salle voisine, suivre sur un écran le déroulement de l’audition et intervenir auprès de son collègue [de la BPDJ] par le biais d’un micro-oreillette », précise le conseil général. Le conseil général « dote la BPDJ de mobiliers et matériels nécessaires, afin que les officiers exercent dans les meilleures conditions les auditions des mineurs victimes d’agressions sexuelles ou de maltraitance, comme le prévoit la loi », indique la collectivité.

 « Nos locaux sont spécialement équipés pour accueillir les enfants. Il y a des jouets, des couleurs sur les murs. Cela ressemble un peu à une crèche. En outre, nous essayons le plus possible d’être en civil afin de les rassurer », ajoute Valérie Pallini. L’assistante sociale « profite désormais des mêmes installations », ajoute-t-elle, précisant que la BPDJ est « de plus en plus souvent amené à travailler avec elle ». « L’objectif, indique le conseil général, est d’apporter un soutien aux victimes en leur offrant une réponse immédiate par une écoute approfondie et en les orientant, si nécessaire, vers d’autres services de gendarmerie ».

Source : Dépêche n° 7749 Paris, mardi 27 novembre 2012

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