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Le - Le combat de l’insécurité

Le combat de l’insécurité

 

Les gendarmes au bord de la route la D 933, cela n’a rien de surprenant, mais un détachement de gendarmerie avec cavaliers et chevaux, motos et voitures a quelque peu surpris les automobilistes roulant entre Pompogne et Casteljaloux jeudi après-midi.

En effet, ce groupement de gendarmerie de Lot-et-Garonne sous les ordres du colonel Xavier Faquet a pour mission de contrôler les zones : la zone des Landes, celle en bordure du Lot, le Fumélois…

 Insécurité omniprésente

À notre époque, l’insécurité est omniprésente à tel point que le colonel Xavier Faquet serait partant pour créer des simulations d’insécurité afin de voir que des actions inopinées portent leurs fruits. Le cheval est tout indiqué pour s’adapter à tous les terrains, aux situations compliquées, à la météo capricieuse et dévastatrice. Il faut que les zones soient passées au peigne fin et que des contacts cordiaux s’établissent avec la population.

L’éventail des activités de ce groupement motards, cavaliers, gendarmes est très large (missions de reconnaissance, rassemblements importants G 8, G 20 et même affaire de mœurs), c’est dire leur importance en harmonie avec les forces locales de la gendarmerie. Pour le commandant Stéphane Baltet, responsable de l’arrondissement de Nérac, les zones sont aussi délimitées et les différents secteurs comprennent un rideau équestre et un rideau motorisé.

Le temps est aussi fractionné, ce sont des mesures auxquelles il faut s’adapter. Combattre l’insécurité est à ce prix.

Source : www.sudouest.fr  Casteljaloux le 02/12/2012.

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Les motards contrôlent une voiture. Les cavaliers se rapprochent : avec eux, toute fuite dans les bois est désormais impossible... ()

Les motards contrôlent une voiture. Les cavaliers se rapprochent : avec eux, toute fuite dans les bois est désormais impossible…

«Une telle intervention de la Garde républicaine ne s’improvise pas, explique le commandant Stéphane Balutet, responsable de la compagnie de gendarmerie de Nérac et chef de cette opération atypique. Il faut en effet pouvoir accueillir les chevaux dans des conditions optimales et sur chaque projet d’opération, la Garde fait un repérage», pour valider cette sortie hors de Paris.

Près du lac de Clarens

Partis en camions, les cavaliers se sont installés près du lac de Clarens, c’est-à-dire le plus près possible du centre équestre de Casteljaloux. Gendarmes et chevaux doivent en effet rester proches, chaque cavalier ayant la responsabilité de sa monture et devant la préparer avant chaque intervention. Aspect important dans chaque mission extérieure : l’alimentation. Ces chevaux-là, à la force de l’âge, sont dressés pour agir. Aguerris, qui s’y frotte s’y pique…

«Le cheval est entraîné pour défiler sur les Champs-Elysées, précise l’un des cavaliers, mais il est aussi préparé pour toutes les missions de sécurité publique. On en fait d’ailleurs de plus en plus. Quand nous sommes ici, dans la nature, par rapport au contexte urbain,c’est un peu le jour et la nuit. Mais le cheval s’adapte. Il n’a pas peur de l’individu à pied ! Si on va chercher un contrevenant, et arrivons à sa hauteur et on peut le soulever pour l’attraper. Ou bien le cheval peut le bousculer, et généralement devant la masse de l’animal tout se calme très vite… Nous, on ne met pas le pied à terre. On contrôle la situation, et l’interpellé n’ose pas trop bouger, sinon le cheval lui marche dessus…»

«Titan», «Quentin de la Crue», «Ulysse», «Renvido», etc., étaient cette semaine les gardiens de la forêt : d’impressionnantes sentinelles «grandeur nature».

Source: www.ladepeche.fr Le 02 décembre 2012.

Des Champs-Elysées aux forêts de Gascogne

REPORTAGE

Des Champs-Elysées aux forêts de Gascogne ()

Des Champs-Elysées aux forêts de Gascogne

Un régiment de cavalerie patrouillant en Lot-et-Garonne : l’histoire ne date pas de l’Ancien régime ou de l’épopée napoléonnienne mais s’est bel et bien déroulée cette semaine, dans les forêts de Casteljaloux.

Pas de charge héroïque – sabre au clair – ni d’escadrons en bataille, certes, mais la venue de douze cavaliers de la Garde républicaine n’en demeure pas moins un événement dans notre département. Ces militaires, qui rendent généralement les honneurs aux hôtes du président de la République François Hollande, ont en effet été détachés durant trois jours, du mardi 27 au jeudi 29 novembre, pour accomplir une inédite mission de sécurité publique au profit du groupement de gendarmerie du Lot-et-Garonne.

Zone d’influence de l’ETA

Dans ces vastes entendues de pins que sont les landes de Gascogne, la forêt est dense et peut apparaître comme un sanctuaire pour qui veut se cacher ou mener des actions répréhensibles. Elle fait partie de la sphère d’influence des terroristes basques de l’ETA (une cache d’armes avait été découverte en 2009 à Pindères) et la gendarmerie a voulu mettre un coup de projecteur sur ces centaines d’hectares naturels, pour rappeler à ceux qui en douteraient qu’elle est ici chez elle.

«Notre opération de surveillance, explique le colonel Xavier Facquet, responsable de la gendarmerie en Lot-et-Garonne, associe aux gendarmes de Nérac des motards de l’Escadron départemental de sécurité routière, et des militaires d’une brigade de recherches patrouillant en civil. Et nous avons demandé le concours des cavaliers de la Garde républicaine, qui peuvent aller n’importe où dans ces bois, surtout là où aucun véhicule ne peut passer. Plants de cannabis, éventuels exercices de tir ou entraînements illégaux : on peut tout imaginer, et nous passons donc la zone au peigne fin.»

Venus de Paris (lire ci-dessous), les cavaliers de la Garde républicaine ont été divisés par secteurs et ont effectué des repérages. Casqués, armés, réliés par radio, au moindre fait suspect ils donnent de l’éperon et interviennent directement ou demandent du renfort.

«Ici, le terrain est très plat, sablonneux, idéal pour les patrouilles à cheval, explique l’un des cavaliers. Les bois sont propres, la coupe est claire, et à 3 mètres de haut on ne rate rien. On passe partout, et avec nous impossible de se cacher sous les fougères…»

«Le retour de la maréchaussée»

Pas d’interpellation ni de fait majeur à signaler lors de cette opération, les bois étant plutôt paisibles en cette saison. Mais la mission n’en demeure pas moins accomplie : «insécuriser» la forêt pour les malfaiteurs et démontrer que les forces de l’ordre mettent tous les moyens possibles et imaginables au profit de la sécurité publique. Sans compter l’effet d’image produit par ces cavaliers auprès des promeneurs, chasseurs et autres «champignoneurs».

«Té, c’est le retour de la maréchaussée !», s’amusait ainsi un ancien de Casteljaloux qui, du haut de ses 92 ans, revivait des souvenirs d’enfance. Des images que l’on reverra, la gendarmerie souhaitant renouveller cette expérience, par exemple dans le nord du Fumélois – boisé et escarpé.

Douze cavaliers de la Garde républicaine ont été détachés trois jours durant en Lot-et-Garonne, pour épauler le groupement de gendarmerie en passant la forêt au peigne fin. Une première.


«On sort de plus en plus»

Force montée projetable du ministère de l’Intérieur, le régiment de cavalerie de la Garde républicaine connaît une montée en puissance de ses interventions extérieures à Paris. «On sort de plus en plus», confirme un sous-officier. Sécurisation aux abords du Stade de France, rallye auto d’Alsace, surveillance des vendanges en Champagne et demain des parcs à huîtres en Charente-Maritime, etc : les missions sont très variées et chaque année plus de 10 000 patrouilles sont effectuées. En juin dernier, une escouade avait été employée aux abords du festival Garorock de Marmande.


repères

Le chiffre : 500

km2>De forêt. Cette semaine, 32 militaires ont contrôlé une vaste zone boisée, comprise entre Casteljaloux, Fargues-sur-Ourbise, Durance, Houeillès et Allons. Parmi eux, deux escouades de la Garde républicaine, soit 12 cavaliers et leurs chevaux.

« Ce n’est pas parce qu’on ne constate rien qu’il ne se passe rien… Nous sommes partout, par exemple avec ces chevaux, car il faut insécuriser délinquants et

malfaiteurs…»

Commandant Stéphane Balutet,

responsable de la compagnie de gendarmerie de Nérac

Sourcewww.ladepeche.fr  Le 02 décembre 2012.

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