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Les pelotons de gendarmerie de haute montagne fêtent leurs 60 ans

20 avril 2018 – Par l’aspirante Carlus Noémie – Service historique de la Défense

Exercice d’hélitreuillage du PGHM de la Haute-Savoie – © Service historique de la Défense

La création d’unités spécialisées pour l’assistance et le secours aux victimes en montagne remonte à 1958. Aujourd’hui, vingt-et-un PGHM sont implantés dans la plupart des départements des massifs alpins et pyrénéens, ainsi qu’en Corse et sur l’île de La Réunion.

Les Pelotons de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) sont des unités de la gendarmerie nationale spécialisées dans le secours aux victimes en milieu périlleux : la montagne.

Ils ont été créés à la suite d’un tragique accident. Le 22 décembre 1956, Jean Vincendon et François Henry commencent l’ascension hivernale du Mont-Blanc, malgré l’avis défavorable du bureau des guides en raison d’une météo déplorable.

Quatre jours plus tard, les organismes de secours en montagne sont alertés de la disparition des deux jeunes hommes. Le 27 décembre, une première mission de recherche aérienne tente de repérer les deux alpinistes. Sans succès. C’est finalement du haut du Brévent, en face du massif du Mont-Blanc, que la gendarmerie les aperçoit.

Le 31 décembre, le commandant Le Gall, de l’École militaire de haute montagne, organise un sauvetage aérien à l’aide d’un hélicoptère de l’armée française, un Sikorsky. Mais la poudreuse aveugle le pilote et l’appareil s’écrase dans le massif. En urgence, un second hélicoptère est dépêché pour sauver l’équipage de l’appareil accidenté.

Au vu des conditions météorologiques, rendant impossibles les opérations d’hélitreuillage, et en accord avec les parents de Jean Vincendon et François Henry, les autorités décident d’abandonner les secours le 3 janvier 1957. Ce n’est finalement qu’au mois de mars 1957 que les deux corps sans vie des alpinistes sont découverts.

1958 : premier Groupe spécialisé de haute montagne

À la suite à ce drame, en partie dû à la non-structuration du secours en montagne et qui a bouleversé le milieu montagnard et la société de l’époque, les autorités déclarent la création d’unités spécialisées pour l’assistance et le secours aux victimes en montagne. Le premier Groupe spécialisé de haute montagne (GSHM) est installé à Chamonix (74) le 1er novembre 1958.

Implanté au cœur du massif alpin, à Chamonix, le Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG), créé en 1988, forme des gendarmes aptes à porter secours en milieu montagnard et à exercer des missions de police judiciaire relatives aux accidents de montagne.

Sauvetage d’urgence avec le traineau à blessé – © Service historique de la Défense

Disposant d’un haut potentiel technique, les militaires des PGHM peuvent recevoir, ponctuellement, le concours des unités aériennes de la gendarmerie.

En fonction des caractéristiques physiques des massifs, le peloton peut être fractionné en plusieurs éléments implantés en des lieux différents. À titre d’exemple, le PGHM de la Haute-Savoie s’intègre au sein d’un dispositif d’une vingtaine de pelotons spécialisés, répartis dans les vallées de Chamonix et, depuis octobre 2001, à Annecy (74010).

2018 : 21 PGHM implantés en métropole et outre-mer

Plus de 1 000 interventions sont effectuées chaque année par les deux unités, essentiellement dans le massif du Mont-Blanc, dont la moitié au cours de la saison estivale. En 2003, le PGHM de la Haute-Savoie a recensé 1 421 personnes secourues et 75 accidents mortels.

Aujourd’hui, vingt-et-un PGHM sont implantés dans la plupart des départements des massifs alpins et pyrénéens, ainsi qu’en Corse et sur l’île de La Réunion.

Source : www.gendcom.gendarmerie.interieur.gouv.fr

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