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Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes pour prévenir les vols de fret

Publié le 02/01/2020 à 06:25 | Mis à jour le 04/01/2020 à 10:24

FAITS DIVERS JUSTICE 

LOIR-ET-CHER

Les gendarmes s’arrêtent sur toutes les aires pour faire le tour de tous les camions. Une patrouille pour prévenir les vols de fret.
Les gendarmes s’arrêtent sur toutes les aires pour faire le tour de tous les camions. Une patrouille pour prévenir les vols de fret.
© Photo NR

Deuxième volet de notre série en immersion avec le peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor. Contrôles de nuit pour lutter contre les vols de fret.

La température frôle les 0 °C ce soir-là quand Florian, Jean-Philippe et Killian, gendarmes au peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor, partent vers 23 h pour une patrouille de surveillance afin de prévenir les vols de fret en cette période de fin d’année. Ils s’arrêtent sur chacune des six aires de repos que compte l’autoroute A10. Les aires sont pleines à craquer de routiers arrêtés pour la nuit.

Un moment propice pour des voleurs potentiels. Les gendarmes font le tour à pied munis de leur lampe torche. Ils scrutent les bâches, pour voir si elles n’ont pas été coupées au cutter, regardent que les portes arrières des poids lourds sont bien fermées, si les plombs ou les cadenas apposés sur certaines pour protéger les cargaisons sont toujours bien présents.

Cette nuit-là, les militaires du PMO passent aussi une bonne partie de leur temps à faire déplacer les poids lourds garés un peu n’importe où. Par exemple dans les bretelles d’accès ou de sortie des aires. Florian et ses collègues toquent à la porte des cabines. « Ils comprennent bien que c’est pour leur sécurité et celle des autres », indique Florian, qui vient d’inviter un chauffeur à s’arrêter sur la prochaine aire de repos, à Meung-sur-Loire.

Même s’il y a parfois la barrière de la langue – les gendarmes ne parlant pas tous couramment lituanien, portugais ou italien –, ils arrivent à se comprendre. Soit en anglais, soit par des gestes, soit grâce au téléphone portable « Google traduction est notre énième collègue ! », lance Killian.

Et puis il y a aussi un langage universel. Deux poids lourds étrangers sont stationnés dans la bretelle de sortie de l’aire de Bruères. L’un des chauffeurs tente de négocier quelques minutes. Il écrit sur un papier 35 min. Le gendarme prend le papier et note 135 €. Fin de la discussion. Il s’en va. Aucun poids lourd mal garé ne sera verbalisé cette nuit-là. L’objectif des gendarmes est simplement de mettre fin à une situation dangereuse qui pourrait générer un accident. « On n’est pas payé à la statistique et à la rentabilité ! » rappelle Florian.

Les gendarmes reprennent l’autoroute. De temps en temps quand ils aperçoivent des voitures qui ont tendance à se déporter, ils allument le gyrophare. « C’est pour remettre le conducteur en vigilance ! », explique Jean-Philippe.
« Il faut qu’on soit sûr à 100 % pour verbaliser »Lorsqu’ils dépassent des véhicules, ils regardent systématiquement si les conducteurs ne sont pas en train d’utiliser leur téléphone. « Le téléphone, c’est un vrai fléau, parce que les gens font des écarts », insiste Florian. Mais ce n’est pas toujours évident de bien voir. « Il faut qu’on soit sûr à 100 % pour verbaliser. »

Ces nuits sur l’autoroute, c’est aussi l’occasion d’aller échanger avec les employés des stations-service. Savoir si ça va, s’ils n’ont pas de souci particulier…

Vers 3 h du matin, retour à la caserne de La Chaussée-Saint-Victor. Pour dormir, si tout se passe bien. Car les gendarmes, d’astreinte jusqu’à 8 h, peuvent être rappelés à tout moment pour un incident ou un accident sur l’autoroute A10.

Repères

  • La NR a passé quatre jours et deux nuits avec les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor. Six articles relatent le quotidien de ces militaires spécialisés dans la sécurité routière.
  • Nous avons suivi plus particulièrement Florian, 33 ans, en poste au PMO de La Chaussée-Saint-Victor depuis un peu plus d’un an.
  • Le PMO de La Chaussée-Saint-Victor est l’une des quatre unités qui composent l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), avec la brigade motorisée de Vendôme et les pelotons motorisés de Salbris et Saint-Romain-sur-Cher. L’EDSR, commandé par le capitaine Éric Josse, comprend 74 personnels, dont 25 au PMO de La Chaussée.
VERGNE

Florence VERGNE

Journaliste, rédaction de Blois

Source : www.lanouvellerepublique.fr


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