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Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes sur l’autoroute A10

Publié le 03/01/2020 à 06:25 | Mis à jour le 04/01/2020 à 10:23

AUTOROUTES 

LOIR-ET-CHER

Les « PAM » ne sont jamais loin de l’autoroute A10, leur priorité. Mais ils effectuent aussi des contrôles dans les communes à proximité.
Les « PAM » ne sont jamais loin de l’autoroute A10, leur priorité. Mais ils effectuent aussi des contrôles dans les communes à proximité.
© Photo NR

Troisième volet de notre série en immersion avec le peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor. Patrouille, contrôle et intervention sur l’A10.

Ce mercredi-là, Florian et son binôme du jour, Donovan, un gendarme adjoint fraîchement débarqué au peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor, sont « PAM ». Comprenez « Premiers à marcher ». Concrètement, ce sont eux qui interviennent au moindre problème sur l’autoroute A10. Une astreinte de 24 heures. Accident, panne, incident sur une aire de repos… Les interventions sont variées. « Quand on est PAM, la priorité, c’est l’autoroute, on ne s’en éloigne pas trop », relate Florian.

Dans leur mission ce matin-là, faire une reconnaissance d’axe. En clair, un convoi doit passer par l’A10 dans une heure. Il leur faut s’assurer qu’il n’y a pas de travaux qui n’auraient pas été portés à leur connaissance et qui pourraient potentiellement gêner. Rien à signaler de particulier, Florian en informe le centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie.

Le binôme est ensuite amené à intervenir sur un véhicule en panne. La voiture n’est pas idéalement stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence et est très proche de la première voie de circulation. 

Premier réflexe pour Florian : mettre les deux femmes qui étaient dans la voiture en sécurité. Sur cette partie de l’autoroute, il n’y a pas de rail de sécurité. C’est là qu’il est toujours conseillé de se positionner, avec son gilet jaune, pour ne pas se mettre en danger. Dans ce cas de figure, le gendarme fait traverser le fossé aux deux femmes pour les éloigner au maximum du bord de la route. La dépanneuse est contactée, un patrouilleur de Vinci autoroutes aussi. Reste plus qu’à attendre.

Une demi-heure plus tard, la dépanneuse est là, le binôme reprend la route. Il fait le tour des aires de repos. Lorsqu’il n’y a pas d’intervention particulière sur l’autoroute, les PAM prennent l’initiative de faire des contrôles. Au péage, par exemple. Contrôles de papiers à Mer. Grâce à leur téléphone portable, les gendarmes ont accès à tous leurs fichiers : véhicules volés, personnes recherchées, fichier du permis de conduire, etc. Quelques minutes suffisent pour vérifier si tout est en règle.

Florian et son collègue décident d’aller dans le centre de Mer. Postés dans la voiture perpendiculairement à la route départementale qu’ils surveillent, ils aperçoivent un automobiliste qui roule à vive allure en arrivant à un passage piéton. Vif démarrage, gyrophare, deux-tons quand ils doublent, le conducteur est intercepté un peu plus loin. L’homme reconnaît qu’il roulait vite. Florian essaie de lui faire prendre conscience de son comportement dangereux. « Vous avez des enfants ? Eh bien, imaginez si c’est votre enfant sur ce passage piéton et qu’un conducteur comme vous le fauche… »

Les gendarmes vont ensuite se placer à un endroit où on leur a signalé que les stops étaient régulièrement grillés. Leur présence est dissuasive et a un certain effet sur les automobilistes. Certains les apercevant au dernier moment pilent, mais trop tard, le stop est déjà franchi ! Leur attention se porte aussi sur les personnes qui ont des feux mal réglés, ou une ampoule grillée. Et il y a beaucoup d’automobilistes dans cette situation. Les gendarmes optent pour la prévention, enjoignant les automobilistes à faire les réparations.
« Il n’y a pas moyen de négocier ? »Retour sur l’autoroute. Il fait nuit. Dans le viseur notamment, l’usage du téléphone au volant. Un homme est repéré. Les gendarmes lui font signe de les suivre et l’arrêtent sur l’aire de repos. « Vous savez pourquoi on vous arrête ? » « Oui », répond l’automobiliste. Florian lui annonce que c’est « trois points et 90 € d’amende »« Il n’y a pas moyen de négocier ? » « Non. Monsieur, il pleut, il y a du vent, il fait nuit et vous envoyez un SMS… » L’homme ne cherche plus à discuter. Les gendarmes sont capables de faire preuve de discernement. Mais il est hors de question pour eux de laisser passer ce type d’infractions, graves et génératrices d’accidents.

Repères

  • La NR a passé quatre jours et deux nuits avec les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor. Six articles relatent le quotidien de ces militaires spécialisés dans la sécurité routière.
  • Nous avons suivi plus particulièrement Florian, 33 ans, en poste au PMO de La Chaussée-Saint-Victor depuis un peu plus d’un an.
  • Le PMO de La Chaussée-Saint-Victor est l’une des quatre unités qui composent l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), avec la brigade motorisée de Vendôme et les pelotons motorisés de Salbris et Saint-Romain-sur-Cher. L’EDSR, commandé par le capitaine Éric Josse, comprend 74 personnels, dont 25 au PMO de La Chaussée.

Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes sur un contrôle de vitesse

  • FAITS DIVERS JUSTICE 
  • LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR
VERGNE

Florence VERGNE

Journaliste, rédaction de Blois

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Source : www.lanouvellerepublique.fr

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