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Le - Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes sur un contrôle de vitesse

Loir-et-Cher : aux côtés des gendarmes sur un contrôle de vitesse

Publié le 04/01/2020 à 06:25 | Mis à jour le 04/01/2020 à 10:42

FAITS DIVERS JUSTICE 

LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR

Ce sont les motards qui interceptent les véhicules en excès de vitesse et les ramènent à leurs collègues qui s’occupent de la verbalisation.
Ce sont les motards qui interceptent les véhicules en excès de vitesse et les ramènent à leurs collègues qui s’occupent de la verbalisation.
© Photo NR

Quatrième volet de notre série en immersion avec le peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor avec des contrôles de vitesse sur l’autoroute A10.

Je n’ai aucune excuse. Cet automobiliste intercepté par les motards du peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor sur l’autoroute A10 sait très bien pourquoi il a été arrêté. S’il ne sait pas exactement à quelle vitesse il était, il sait qu’il roulait « trop vite ». Effectivement : 185 km/h au lieu des 130 autorisés. Résultat : permis retiré sur le champ.
« Dans 99 % des cas, ça se passe bien »Des contrôles de vitesse sur l’A10, les gendarmes du PMO de La Chaussée-Saint-Victor en font très régulièrement. Dans le viseur, les très gros excès. Car la vitesse, avec l’alcool et les stupéfiants, fait partie des trois causes majeures d’accident de la route.
La plupart des conducteurs arrêtés ce jour-là reconnaissent leur faute sans broncher. « Dans 99 % des cas, ça se passe bien », souligne Florian. Restent les 1 %, dont fait partie ce jeune homme, pris à 163 km/h. D’emblée, ça se passe mal, quand Florian lui demande son permis. « Je l’ai pas… » « Vous ne l’avez pas sur vous ou vous ne l’avez pas du tout ? » « Et pourquoi vous me contrôlez ? » Le gendarme lui annonce la vitesse relevée. Le jeune homme conteste. « Non, j’étais à 130. » La tension est palpable. Lorsque Florian lui dit qu’il va le soumettre à un test de dépistage alcoolémie et de produits stupéfiants, c’est trop pour l’automobiliste. Il refuse. « Moi, je connais la loi. Vous pouvez pas me faire les deux… » Ben si en fait ! Les gendarmes peuvent effectuer et un test alcoolémie et un dépistage stups, contrairement à de fausses informations qui circulent sur le web.
Le jeune homme se dit « harcelé » par les gendarmes. Car il a déjà été contrôlé quelques mois plus tôt, à Mer… conduisant après avoir consommé de la drogue ! Les militaires lui expliquent que refuser de se soumettre au dépistage est une infraction. Le jeune homme monte dans les tours. « Vous avez que ça à faire… Et vous vous étonnez que les gens vous aiment pas !»
Le jeune homme est finalement emmené au PMO de La Chaussée, où il retrouve la raison et accepte enfin de se soumettre au test de dépistage stups… qui se révèle positif !
Si la situation a été un peu tendue avec cet automobiliste, qui leur a manqué de respect, ils n’ont pas cependant été insultés, ou pire. Ils peuvent parfois subir des violences. Mais heureusement, et ils le soulignent, ces cas restent rares.

Repères

> La NR a passé quatre jours et deux nuits avec les gendarmes du peloton motorisé (PMO) de La Chaussée-Saint-Victor. Six articles relatent le quotidien de ces militaires spécialisés dans la sécurité routière. 

> Nous avons suivi plus particulièrement Florian, 33 ans, en poste au PMO de La Chaussée-Saint-Victor depuis un peu plus d’un an.
> Le PMO de La Chaussée-Saint-Victor est l’une des quatre unités qui composent l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), avec la brigade motorisée de Vendôme et les pelotons motorisés de Salbris et Saint-Romain-sur-Cher. L’EDSR, commandé par le capitaine Éric Josse, comprend 74 personnels, dont 25 au PMO de La Chaussée.

Source : www.lanouvellerepublique.fr

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