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Le - Plus que jamais actrices de la défense nationale, les usines Arquus de Limoges viennent de produire leur 1.000e véhicule blindé Sherpa

Plus que jamais actrices de la défense nationale, les usines Arquus de Limoges viennent de produire leur 1.000e véhicule blindé Sherpa

Publié le 24/05/2020 à 14h50 Lancer le diaporama L’an dernier, Arquus a fêté les 80 ans de l’usine de la route du Palais à Limoges. © Arquus

Après une année 2019 record, les usines Arquus de Limoges viennent de finaliser la production de leur 1.000e véhicule blindé de modèle Sherpa. Un cap symbolique passé en pleine crise économique liée au Covid-19. Une période que l’entreprise annonce avoir bien négociée.

Un an après avoir fêté leurs 80 ans d’existence, les usines Arquus de Limoges célèbrent un nouveau compte rond en ce mois de mai : le 1.000e véhicule blindé Sherpa produit sur le site des bords de Vienne, route du Palais, un des quatre sites de production du groupe en France.

Ce cap symbolique et majeur, qui plus est, passé pendant cette période économique et sanitaire difficile, couronne le savoir-faire des 300 salariés du site limougeaud et consacre ce modèle de blindé militaire parmi ceux produits à plus d’un millier d’exemplaires, 14 ans après son lancement.

« Ce cap du 1.000e Sherpa illustre le savoir-faire des ingénieurs qui ont conçu le Sherpa et qui ont su le faire évoluer pour lui permettre de faire face aux menaces rencontrées sur le champ de bataille et de répondre aux besoins tactiques des commandants sur le terrain. »

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La famille des Sherpa est composée de quatre modèles, qui s’exportent à l’international : depuis 2006, le Chili, le Liban ou encore l’Indonésie en ont fait l’acquisition pour renforcer les capacités de groupes d’élite de leurs forces de police ou de sécurité intérieure. Plus récemment, une version du Sherpa, baptisée « Echelle d’assaut », développée sur fonds propres par Arquus en 2014, a été produite à Limoges à destination des forces de police et de sécurité, en matière de lutte contre le grand banditisme et le terrorisme.

Ce modèle va rencontrer un vrai succès commercial. Il sera choisi par l’Inde, la police fédérale brésilienne, ainsi que par le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, en France. Le véhicule est utilisé depuis sur toutes les interventions du GIGN. En 2016, l’Etat du Koweït a commandé 300 de ces Sherpa. Ces derniers ont tout récemment servi dans le pays, puisqu’ils ont été employés pour des missions d’assistance aux populations dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

Les succès du Sherpa sont donc intimement liés aux usines Arquus de Limoges, puisque tous sans exception ont été montés dans la cité porcelainière. Une ligne de production complète lui est dédiée sur le site limougeaud. Une ligne de production d’où sont sortis 223 véhicules Sherpa l’an dernier, record historique pour l’entreprise. Un bilan auquel il faut ajouter les 182 véhicules réparés pour l’Armée de terre.

« Le site de Limoges a montré à cette occasion sa capacité à s’adapter à des rythmes très soutenus de production, allant jusqu’à deux véhicules Sherpa par jour. Ce record, obtenu l’année du 80e anniversaire du site, illustre le dynamisme et la capacité de renouvellement d’un centre historique de la Défense française. »

Arquus

Avec le confinement, la crise économique et sanitaire, 2020 ne sera évidemment pas du niveau de 2019. Mais l’entreprise assure que ces temps difficiles sont pour le moment bien traversés.

Il faut dire que ce n’est pas le premier coup dur vécu par Arquus qui, depuis 1939, a connu de nombreux rachats, scissions, fusions, alternance d’embauches et de licenciements, ou encore réorganisations. Mais le site de Limoges a tenu bon à travers les âges, tantôt sous le nom d’Arsenal, Saviem, RVI (Renault Véhicules Industriels) ou Renault Trucks Défense, avant l’actuel Arquus (Groupe Volvo).

80 ans d’histoire sur le centre de production de véhicules militaires de Limoges

« La normale ne sera pas atteinte avant l’été »

« Avec le confinement et la crise du Covid-19, toute l’activité a été revue, mais elle ne s’est jamais arrêtée, explique-t-on chez Arquus. Certes, la production lourde a été stoppée durant un mois et les équipes ramenées au niveau minimal. Mais les pertes engendrées par la crise sont rattrapables, d’autant que 2019 a été une année record pour nous. 2020 était déjà prévue plus calme, mais l’activité n’est pas du tout remise en cause, poursuit-on. Les opérations extérieures ont augmenté, ce qui garantit de l’activité chez Arquus à Limoges. Nous attendons aussi les plans de relance que devraient annoncer le ministère des Armées. Mais de toute façon, la normale ne sera pas atteinte avant l’été. »

Mathieu Fontaine 

Source : www.lepopulaire.fr

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