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Le - Pourquoi les drones sont en pleine expansion au sein des forces de l’ordre et de secours

Pourquoi les drones sont en pleine expansion au sein des forces de l’ordre et de secours

Fin septembre les pompiers du Nord ont annoncé avoir acquis deux drones pour les aider sur des interventions. Les policiers et gendarmes se sont également équipés pour des missions diverses : surveillances, filatures, maintien de l’ordre, lutte contre l’immigration clandestine. On fait le point sur le phénomène.

Par Benjamin Duthoit | Publié le 17/11/2019 Partager Twitter

Un drone utilisé à la brigade de Neufchâtel-Hardelot dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. PHOTO MARC DEMEURE
Un drone utilisé à la brigade de Neufchâtel-Hardelot dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. PHOTO MARC DEMEURE

« Les drones sont en pleine explosion chez nous. » Le gendarme Maxime utilise l’un de ces appareils volants au sein de la brigade de Neufchâtel-Hardelot. Depuis mars, il appartient aux huit télépilotes de la gendarmerie formés dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine (LIC) sur le littoral du Nord et du Pas-de-Calais. Lors de cet après-midi de novembre, il part dans le cordon dunaire de Dannes, au bord de la Manche. « Le drone permet de couvrir très vite un vaste périmètre (un kilomètre carré), c’est un gain d’effectifs au sol énorme. D’autant que du ciel, on voit davantage de choses. » Objectif, empêcher les traversées vers la Grande-Bretagne. « Notre travail est parfois mal vu par des associations, mais c’est d’abord pour éviter des drames comme celui du Touquet (deux Irakiens sont morts par noyade le 14 octobre). »

Une caméra, pouvant être reliée en direct au centre de commandement, vise à détecter la présence de migrants, passeurs ou de matériel. « On repère surtout des équipements, souvent dissimulés sous le sable  : bidons d’essence, moteurs, bateaux, sacs de couchage, combinaisons de plongée… Nous guidons ensuite une patrouille pour les récupérer. » Ces drones sont un outil en complèment d’un hélicoptère et des patrouilles, dont des réservistes depuis octobre.

L’emploi de ces engins ne se limite pas à la LIC. « Nous faisons des missions judiciaires, comme des filatures, des surveillances, de l’aide aux interpellations… Cela peut aussi servir pour des contrôles routiers ou la sécurisation d’événements. » L’expansion des drones ne concerne pas que les gendarmes.

« Lors intervention de pompiers, les drones peuvent être engagés pour la recherche de points chauds ou de victimes. »

La police aux frontières (PAF) de la région dispose ainsi de trois appareils, avec des caméras thermiques. « On peut lire des plaques d’immatriculation, voir des visages de personnes ciblées, effectuer des reconnaissances de lieux (issues, chemin de fuite possible….), identifier des casseurs lors de manifestations violentes, surveiller des infrastructures ou réaliser des constatations sur des scènes de crimes et des accidents », indique-t-on à la PAF. D’autres services de police, préférant rester discrets, sont également dotés.

Et les secours s’y mettent aussi. Fin septembre, les pompiers du Nord ont annoncé avoir acquis deux drones. « En intervention, ils peuvent être engagés pour la recherches de points chauds ou de victimes et du suivi d’opérations (accès, egagement minimum des personnels…) ». Dans le Pas-de-Calais, les pompiers ne sont pour l’instant pas équipés.

SDIS 59@Sdis59

[Télépilote de #drones] Un atout en #intervention

Au SDIS du Nord :
– 2 drones
– 19 télépilotes

En formation continue :
réglementation sur les autorisations de vols, organisation opérationnelle, fonctionnement du matériel
Des vols en configuration opérationnelle.

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271:40 PM – Sep 29, 2019Twitter Ads info and privacySee SDIS 59’s other Tweets

Source : www.lavoixdunord.fr

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