4 MAI 2019 PAR RENÉ MONZAT BLOG : LE BLOG DE RENÉ MONZAT
La manifestation du samedi 4 mai 2019, a réuni quelques milliers de personnes, bien moins que le mercredi premier mai. Ce samedi sert de relais de mobilisation, il est placé sous le signe de la solidarité avec les personnels des hôpitaux publics. Le trajet de 10 km commence devant l’hôpital Lariboisière, puis le cortège serpente pour joindre ensuite les hôpitaux Saint Louis puis Tenon et enfin Saint Antoine.
Ambiance quasiment jubilatoire après le succès des manifestations du premier mai et dont les péripéties alimentent les conversations. Chacun.e fait état de violences policières dont il ou elle a été témoin, dans l’un des trois segments de cortège qui a été « nassé » séparément, c’est-à-dire isolé, sans qu’existe la moindre sortie ouverte.
La manifestation avance entre deux files de gendarmes qui marchent au même rythme. Gendarmes et gilet jaune discutent volontiers, sur en ton détendu, riant parfois ensemble. Aux carrefours, en retrait de 10 à 30 m des barrages de CRS, des groupes de pompiers et des « bacqueux » (de BAC, Brigade Anti Criminalité, de la BRI, ou membres de la DOPC Direction de l’ordre public et de la circulation). A ce moment le slogan « et tout le monde déteste la police » emprunté aux ultra gauches et antifascistes radicaux est massivement repris par les cortèges.
Vers 15h20, avenue Gambetta on aperçoit un groupe de « bacqueux » en avant d’un barrage de CRS. Tout le monde entonne « et tout le monde déteste la police ». On aperçoit à ce moment une rangée de pompiers, postée plus près que les « bacqueux ». Le slogan se mue immédiatement en applaudissements destinés aux pompiers qui manifestent en retour leur ravissement, puis, une fois le groupe de pompiers dépassés, le « et tout le monde déteste la police » reprend en direction des CRS, mais surtout des policiers. Les gendarmes qui marchent avec la manif semblent indifférents à ce slogan dont ils devinent qu’il ne peur est pas destiné. Puis, une fois le carrefour dépassé, le segment de manif reprend en chœur « tous les gendarmes détestent la police ! » Comme si il était évident que les gendarmes ne sont pas visés, mais que ça va encore mieux en le disant. Du coup les gendarmes ont de la peine à réprimer un fou-rire, plusieurs d’entre eux sourient largement. Il est 15h24.
Cela m’a semblé un indice de l’échec radical de Castaner.
PS Il existe lors des manifs Gilets Jaunes une ritournelle spécifiquement destinée aux policiers de la BAC;
« Si t’es fier d’être un bacqueux, tapes ton collègue, si t’es fier d’être un bacqueux tapes ton collègue », sur l’air de « si t’es fier d’être .. tape dans des mains »