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Le - Trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent : Europol se félicite de la réussite d’une enquête conduite par la gendarmerie nationale

Trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent : Europol se félicite de la réussite d’une enquête conduite par la gendarmerie nationale

Auteur : Sirpa Gendarmerie avec Europol – publié le 13 novembre 2020

Le 2 novembre dernier, une enquête menée depuis 18 mois par plusieurs sections de recherches de la gendarmerie, avec le soutien de l’agence européenne Europol, a mis fin à un important réseau de blanchiment d’argent issu du trafic de stupéfiants. Les opérations successives ont conduit à l’interpellation de 18 individus et à la saisie de 4 millions d’euros. Ce blanchiment, entre la France et le Maroc, est estimé à 90 millions par an.

Le 2 novembre dernier, les enquêteurs héraultais ont procédé à l’interpellation de trois individus soupçonnés d’être impliqués dans un vaste blanchiment de trafic de stupéfiants, sur lequel plusieurs sections de recherches de la gendarmerie enquêtaient conjointement depuis près de 18 mois, avec le soutien de d’Europol.

Un blanchiment estimé à 90 millions par an

Les opérations judiciaires successives, qui ont permis de démanteler ce réseau criminel organisé, se sont conclues par les interpellations de 18 suspects et d’importantes saisies, évaluées à près de 4 millions d’euros d’actifs, selon le communiqué de presse d’Europol : 2,5 millions d’euros en espèces et plusieurs comptes bancaires, trois appartements, trois camions, six véhicules, 37 kg de cannabis, 5 kg de cocaïne, deux fusils et un pistolet automatique.

Selon l’agence, le montant du blanchiment opéré par cette organisation se chiffrerait à 90 millions d’euros par an.

Une affaire détectée par la S.R. de Lyon

L’affaire débute en 2018, quand les enquêteurs de la S.R. de Lyon détectent un réseau criminel structuré impliqué dans une importante collecte d’argent généré par des trafiquants de stupéfiants connus des forces de l’ordre. « Une surveillance plus poussée permet de découvrir une flotte de quinze gros camions marocains (38 tonnes) qui sillonnent la France pour transporter des marchandises et collecter de l’argent sale auprès des trafiquants de drogue, (…) avant de le transporter au Maroc via l’Espagne. Les suspects ont aussi illégalement transporté de l’argent caché dans des voitures », indique Europol.

Une cellule nationale d’enquête et l’appui d’Europol

En juin 2019, la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lyon se saisit des faits et une cellule d’enquête nationale de la gendarmerie est créée, associant les S.R. de Lyon, Montpellier, Nîmes et Chambéry. Celle-ci reçoit le soutien de l’unité d’Europol dédiée à la recherche et à l’identification des produits de la criminalité. « Tout au long de l’enquête, Europol a fourni un soutien opérationnel et d’analyse, y compris des contrôles croisés d’informations », souligne l’agence.

Une plateforme opérationnelle pour soutenir les États membres

Mis en place par Europol en juin 2020 aux fins de lutter contre la criminalité économique et financière, l’EFECC (European Financial and Economic Crime Centre ou Centre européen de la criminalité financière et économique) est en effet une plateforme opérationnelle permettant d’intégrer et d’analyser des données spécifiques sur la criminalité économique et financière. Son objectif est de soutenir les États membres de l’U.E. dans les affaires en cours dans les domaines de la criminalité fiscale, de la fraude, de la corruption, du blanchiment de capitaux, du recouvrement des avoirs, de la contrefaçon d’euros et de la criminalité en matière de propriété intellectuelle.

Coups de filet en série

En septembre 2019, les enquêteurs de la S.R. de Lyon, appuyés par ceux de la S.R. de Montpellier, interpellent deux membres d’une même famille à la gare de péage du Boulou (66), près de la frontière franco-espagnole, alors qu’ils acheminaient le produit d’une des collectes des revenus des trafics vers l’Espagne. Deux millions d’euros en numéraire sont alors saisis dans le coffre de leur véhicule et 200 000 € supplémentaires sont appréhendés en numéraire et sur des comptes bancaires. Les deux collecteurs, originaires du sud de la France, sont écroués après avoir été présentés au magistrat instructeur lyonnais.

Poursuivant les investigations sur le volet héraultais du réseau, la S.R. de Montpellier et le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Montpellier interpellent, le 2 novembre dernier, à Sète, Frontignan et Saint-Jean-de-Vedas, trois individus soupçonnés d’être impliqués dans ce blanchiment de trafic de stupéfiants. Au cours des perquisitions, 80 g de cocaïne sont d’ailleurs découverts. Des biens acquis avec les produits du trafic (villa, appartement et comptes bancaires) sont également en cours de saisie pour un montant de 700 000 €. Les trois suspects, âgés de 36 à 41 ans, sont mis en examen par le juge d’instruction de la JIRS de Lyon, le 5 novembre. Les deux principaux mis en cause sont écroués, le dernier est placé sous contrôle judiciaire.

Source : www.gendinfo.fr

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