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Le - Un gendarme victime d’outrages et de violences trois fois en huit jours

Un gendarme victime d’outrages et de violences trois fois en huit jours

Saint-Louis. Sale semaine pour le gendarme J. « En juillet dernier, en l’espace de 8 jours, il a été trois fois victime de violences, d’outrages et de rébellion dans le cadre de ses fonctions », raconte le gradé qui l’accompagne. Mardi, deux des trois dossiers le concernant étaient jugés en correctionnelle à juge unique, au palais de justice de Saint-Pierre.

C’est d’abord au tour d’Emmanuel M. À la barre, le Saint-Louisien de 30 ans à la carrure de rugbyman fait profil bas. Il est poursuivi pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion. Les faits remontent au samedi 22 juillet. Après un repas arrosé à grands coups de bière, rhum arrangé et whisky avec des collègues au Petit Serré, l’ouvrier dans le bâtiment, très éméché, décide d’aller sonner chez son supérieur hiérarchique qui n’a pas participé à la fête. « Il m’avait pourtant dit de ne pas venir le voir quand j’ai bu… En plus ses enfantsétaient là et je leur ai fait peur », raconte-t-il, désolé. Mis à la porte de chez son supérieur, il se retrouve dans la supérette du coin, où il continue à s’agiter, suscitant finalement l’intervention des gendarmes de Saint-Louis.

Ceux-ci sont accueillis par une volée d’insultes, du type « mi bourre out maman », « sales PD »… « Des insultes qui se sont poursuivies pendant son transport à la gendarmerie et tout le long de la procédure », précise le gendarme J.

Lors de son interpellation, Emmanuel M. se montre aussi agressif physiquement. Un collègue du gendarme J. se prend d’ailleurs un coup de pied dans le thorax.

« Je n’ai rien contre les gendarmes, ils font leur métier et moi le mien », promet Emmanuel M. à la barre. Le prévenu, dont le casier comporte déjà 7 mentions dont des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et un délit de fuite, prend finalement 6 mois de sursis avec une mise à l’épreuve de 2 ans. Il devra indemniser les trois gendarmes importunés, à hauteur de 400 euros pour celui qui a été blessé et 350 euros pour les deux autres, dont le gendarme J.

Second dossier : six jours plus tard, les gendarmes de Saint-Louis sont, cette fois, appelés pour des violences intrafamiliales. En arrivant, ils découvrent une gramoune en sang et une baie vitrée qui a volé en éclats au rez-de-chaussée, et son petit-fils d’une vingtaine d’années qui menace de sauter du balcon, au premier, et qui se bat avec son père, dans une marre de sang, sous le regard un peu interloqué de quelques invités.

Alors que les militaires tentent de comprendre la situation et de ramener le calme, le gendarme J. se prend un premier coup de poing de Yohan H., le jeune fils alcoolisé, à qui il met un coup de taser pour le calmer. Gérard H., le papa, s’énerve alors et il se jette à son tour sur le gendarme J. Lui aussi lui donne un coup de poing et reçoit un coup de taser en retour, selon la version des gendarmes.

À la barre, mardi, Gérard H. continue cependant à nier les faits. Il assure s’être fait taser alors qu’il était déjà blessé et allongé dans le canapé. Yohan H., lui, reconnaît le coup de poing au gendarme et présente ses excuses. Le père écope de 2 mois de sursis, le fils de 50 jours amende à 10 euros. Chacun doit 750 euros de dommages au gendarme J.

Pour la 3ème affaire le concernant, la victime devra patienter jusqu’à janvier et ça se passera devant le tribunal pour enfants. « C’est un contrôle qui a mal tourné dans un bus… Le contrôleur a été menacé et il nous a appelés. Le mineur, agressif, continuait à faire des doigts d’honneur quand on l’a interpellé. Il a commencé à me saisir par le bras et puis au final, quand on a évoqué le taser, il s’est calmé ».

Sourcewww.clicanoo.re

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