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Le - Un réseau de 62 000 faux pass sanitaire démantelé entre Lyon, Paris et Poitiers

Un réseau de 62 000 faux pass sanitaire démantelé entre Lyon, Paris et Poitiers

Cinq personnes ont été interpellées mardi et mercredi par la gendarmerie nationale. Elles sont soupçonnées d’avoir usurpé l’identité de médecins pour produire des faux pass sanitaires.Article rédigé par

franceinfo

Radio France

Publié le 26/01/2022 22:25 

Un téléphone connecté à TousAntiCovid est posé sur un pass sanitaire, le 6 janvier 2022 (illustration). (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Cinq personnes ont été interpellées mardi 25 et mercredi 26 janvier par les gendarmes dans les secteurs de Poitiers et Lyon, dans le cadre d’une enquête sur un trafic de 62 000 faux pass sanitaires, indique la gendarmerie nationale dans un communiqué. Trois des mis en cause, âgés de 22 à 29 ans, sont soupçonnés d’être des pirates informatiques et d’avoir usurpé l’identité de 35 médecins dans toute la France pour créer des certificats de vaccination frauduleux. Ils les revendaient ensuite directement à leurs bénéficiaires ou à des complices faisant office de revendeurs.

L’enquête est menée conjointement par les gendarmes de la section de recherches de Poitiers, de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) et du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (Comcybergend) sous la direction d’une juge d’instruction du pôle cybercriminalité du tribunal judiciaire de Paris.

Le parquet de Paris indique que cette information judiciaire est ouverte depuis le 15 décembre 2021 dans ce dossier, pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données », « instruction de données » dans un tel système, « faux » et « usage de faux administratifs », « détention de faux administratifs », « blanchiment aggravé » et « association de malfaiteurs ».

Source : www.francetvinfo.fr

Un trafic national de faux pass sanitaires démantelé par les gendarmes de Poitiers

Illustration pass sanitaire • © France 3 Aquitaine

La gendarmerie nationale annonce ce mercredi 26 janvier 2022 avoir démantelé un trafic de plus de 62.000 faux pass sanitaires. La section de recherche de la gendarmerie de Poitiers (Vienne) s’est saisie des investigations après l’alerte donnée par une médecin de l’île de Ré (Charente-Maritime), victime d’usurpation d’identité.

Les gendarmes de la section de recherche de Poitiers (Vienne) ont mis au jour un trafic de plus de 62.000 faux pass sanitaires, selon un communiqué de la gendarmerie nationale ce mercredi 26 janvier.

Cinq individus ont été interpellés en région parisienne et lyonnaise. Trois d’entre eux sont soupçonnés d’être des hackers, ou pirates informatiques.

35 médecins piratés 

Selon une source proche du dossier, tout est parti d’une alerte donnée par une médecin de l »île de Ré (Charente-Maritime) en septembre 2021. En vérifiant son compte Amélie, elle s’aperçoit qu’elle ne peut plus accéder à son espace numérique qui lui permet de générer les pass sanitaires pour ses patients. Elle s’en inquiète et décide de déposer plainte.

Le groupement de Charente-Maritime se charge de traiter la plainte. Mais devant l’ampleur du dossier, la section de recherche de la gendarmerie de Poitiers (Vienne) est alors saisie et 24 enquêteurs sont mobilisés. Des investigations sont lancées et, en quelques mois, les enquêteurs identifient 35 médecins victimes dans toute la France.

Une enquête qui les aura menés jusqu’à cinq individus, âgés de 22 à 29 ans. Pour générer ces certificats de vaccination frauduleux, ils auraient usurpé l’identité numérique de ces professionnels de santé. Ils les revendaient ensuite directement à leurs bénéficiaires ou au profit de complices, faisant office de revendeurs.

La lutte contre la cybercriminalité

Sur les cinq individus interpellés, certains étaient connus pour des faits mineurs en matière de cyberdélinquance, mais pas pour des affaires d’une telle ampleur. « Là, on a changé de braquet », explique une source proche de l’enquête, qui indique que, même si les violences intra-familiales sont toujours le sujet prioritaire pour la gendarmerie, la cybercriminalité prend de plus en plus de place dans leur activité.

De manière générale, la gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine observe un changement chez certains délinquants qui trouvent plus sûr d’opérer derrière leur ordinateur. Dans le cas des faux pass sanitaires, il s’agit d’une activité qui génère beaucoup d’argent, et sans violence, les auteurs prenant moins de risque qu’avec d’autres trafics.

L’enquête des gendarmes de Poitiers a été menée conjointement avec l’OCLAESP (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique) et le COMCyberGEND, ou Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace, sous la direction d’une juge d’instruction du pôle cybercriminalité du tribunal judiciaire de Paris.

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

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