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Le - La police et la gendarmerie passent aux scooters électriques conçus à Nantes

La police et la gendarmerie passent aux scooters électriques conçus à Nantes

 La police nationale et la gendarmerie vont s’équiper de maxi scooters électriques pour leurs interventions. Un marché à gros potentiel remporté par une PME basée à Nantes, Tilgreen

Frédéric Brenon

Publié le 10/03/23 à 14h22

David Pluchon, dirigeant de Tilgreen, devant les scooters commandés par le ministère de l'Intérieur (les logos ont été floutés à la demande de l'entreprise).
David Pluchon, dirigeant de Tilgreen, devant les scooters commandés par le ministère de l’Intérieur (les logos ont été floutés à la demande de l’entreprise). — F.Brenon/20Minutes
  • Basée à Saint-Herblain, la société Tilgreen est spécialisée dans la conception de vélos et deux-roues motorisés électriques.
  • En pleine croissance, elle a convaincu le ministère de l’Intérieur de lui commander des scooters équivalents 125 cm3.
  • Tilgreen développe aussi un modèle de moto GT pour les professionnels.

« On travaillait depuis quelque temps déjà sur ce marché. C’est donc une excellente nouvelle pour nous. C’est la démonstration de notre savoir-faire et de notre capacité à répondre à un cahier des charges très précis. » David Pluchon, dirigeant fondateur de Tilgreen est plus que satisfait. Basée à Saint-Herblain, en banlieue nantaise, sa société a obtenu le feu vert du ministère de l’Intérieur pour la fourniture de maxi scooters électriques aux équipes de la police nationale, de la gendarmerie ainsi qu’à la préfecture de police de Paris. Mis à part quelques expérimentations locales, les forces de l’ordre française ne disposent pas encore d’une flotte conséquente de scooters électriques pour leurs interventions.

« L’intérêt de la mobilité électrique du point de vue environnemental est, bien sûr, connu. Mais le ministère de l’Intérieur s’est montré aussi particulièrement intéressé par l’absence de bruit de la motorisation. C’est très appréciable en milieu urbain. » L’imminence des Jeux olympiques de Paris 2024, événement lors duquel la France sera « particulièrement observée » par les visiteurs étrangers, et le développement des zones à faibles émissions (ZFE), ont aussi contribué à convaincre le ministère de l’intérêt de basculer sur l’électrique, rapporte le patron de Tilgreen.

« Le potentiel est de plusieurs milliers d’unités »

Livrés siglés (certains seront banalisés) et équipés d’accessoires spécifiques, les scooters commandés sont des équivalents 125 cm3 dotés d’une autonomie d’environ 200 km. « Ils peuvent monter à 130 km/h, avec une accélération étonnante. Ils sont très à l’aise en zones urbaines et périurbaines. » Les premières livraisons sont prévues ces prochains jours en Ile-de-France. « C’est un marché à bons de commande, je ne peux pas dire encore combien de véhicules seront vendus au total, indique David Pluchon. Cela dépendra des retours d’expérience des services. Ce sera au minimum 200 engins. Mais je pense qu’on sera bien au-dessus, le potentiel est de plusieurs milliers d’unités. Cela peut nous faire changer de dimension. »

Outre la police et la gendarmerie françaises, Tilgreen, qui équipe déjà la police de Catalogne, espère finaliser un « contrat très important » avec l’union des groupements d’achats publics (UGAP) pour équiper les services de collectivités en scooters. Elle travaille également au développement d’une moto électrique de type Grand tourisme (équivalent 650 cm3) destinée aux professionnels : police, pompiers, taxis, secouristes… « C’est la première moto électrique GT au monde, explique David Pluchon. On fonde beaucoup d’espoirs dessus. On l’a fait essayer aux polices espagnoles et portugaises ainsi qu’à la préfecture de police de Paris. On espère qu’ils seront convaincus. »

Fondée fin 2005 avec pour activité initiale la commercialisation d’hoverboards, Tilgreen est spécialisée dans la conception de vélos et scooters électriques qu’elle vend auprès de magasins distributeurs ou en direct depuis son site Internet. L’entreprise, qui emploie pour l’heure 12 personnes, essaie de se démarquer de la forte concurrence avec une gamme restreinte mais « très personnalisable », ainsi que par des offres de location longue durée. Pour 2023, elle table sur une croissance de chiffre d’affaires d’environ 50 %. A moyen terme, elle envisage de développer le « reconditionnement de deux-roues électriques » d’occasion et de transférer l’essentiel de sa production en France.

Source : www.20minutes.fr

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