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Le - Arrêtés dans l’Oise, les cambrioleurs s’attaquaient aux Lidl d’Ile-de-France

Arrêtés dans l’Oise, les cambrioleurs s’attaquaient aux Lidl d’Ile-de-France

Ils sont suspectés d’une quinzaine de cambriolages depuis début juillet.

 L’enquête a été menée par les gendarmes de la section de recherches de Versailles.
L’enquête a été menée par les gendarmes de la section de recherches de Versailles. LP/Simon Gourru

Par S.G. avec J.P.-.L.Le 6 août 2020 à 14h21

Les deux hommes s’étaient spécialisés dans le cambriolage des magasins Lidl. Une méthode qui avait tout même ses failles : pris en flagrant délit dans la nuit du 29 juillet à Saint-Leu-d’Esserent, ils ont été condamnés le lendemain par le tribunal de Senlis. Ces deux voleurs de nationalité moldave nés en 1991 et 1973, ont écopé de dix mois de prison avec mandat de dépôt pour le premier, récidiviste, et sept mois avec sursis pour le second.

Les malfrats n’en étaient pas à leur coup d’essai. L’affaire débute en juillet lorsque les gendarmes de la section de recherches de Versailles s’intéressent à ces deux individus basés dans le Val-d’Oise. Tous deux sont soupçonnés d’avoir cambriolé une quinzaine de magasins – quasi exclusivement des Lidl – dans leur département mais aussi dans les Yvelines, la Seine-et-Marne ainsi que le Val-de-Marne. Une enquête préliminaire est alors ouverte.

Les enquêteurs décident de prendre les deux suspects en filature jusque dans l’Oise et les cueillent en flagrant délit, dans la nuit du mercredi 29 juillet au jeudi 30 juillet, à 2h45, alors qu’ils s’attaquent cette fois au Lidl de Saint-Leu d’Esserent.

Ils déclenchaient volontairement les alarmes

Le procédé employé est assez astucieux. Si les deux hommes visent les Lidl, c’est car leurs bâtiments ne sont pas très hauts. Ce qui leur permet d’escalader sur le toit sans échelle, de pénétrer dans le magasin et de déclencher les multiples alarmes de sécurité. Lorsque les forces de l’ordre arrivent sur place, ils ne peuvent constater aucune effraction et pensent à un déclenchement intempestif. Ce qui laisse le champ libre aux comparses pour utiliser des scies sauteuses, découper les portes et pénétrer dans les salles du coffre où ils font main basse sur l’argent.

Lors de la tentative à Saint-Leu-d’Esserent, les gendarmes ne perdent pas une miette de la scène. Les militaires sont témoins de l’arrivée du duo en voiture, leur passage par le toit ou encore le déclenchement des alarmes. Mais les cambrioleurs ont alors été confrontés à un souci technique : ils ont déclenché de la fumée et sont sortis avant d’avoir le temps de dérober quoique ce soit. C’est là qu’ils ont été attrapés par les gendarmes, cagoules sur la tête et sacs de sport vides en main.

À l’issue de leur garde à vue, ils ont été présentés au parquet de Senlis qui s’est saisie de l’enquête mais uniquement pour les faits concernant l’Oise et non les autres départements.

Source : www.leparisien.fr