Le hangar isolé cachait plus de 2 100 plants de cannabis et leur « jardinier », des techniciens Enedis donnent l’alerte : une saisie « colossale »
Écrit par Antoine Comte
Publié le 05/04/2025 à 12h20
Mercredi 2 avril 2025, la gendarmerie de Haute-Saône a découvert 2 183 plants de cannabis, entreposés dans un hangar à Battrans, près de Gray. Une saisie « colossale », qui a été permise grâce à des techniciens Enedis. On vous explique.
Une ferme de cannabis illégale cachée dans un hangar isolé en pleine campagne. Mercredi 2 avril 2025, la gendarmerie de Haute-Saône a saisi 2 183 plants de cannabis, entreposés à Battrans, petit village près de Gray.
Une découverte « très importante » explique le parquet de Vesoul, interrogé par France 3 Franche-Comté. « De telles quantités, c’est la première fois que ça arrive dans le département‘ confesse même Arthur Clerget, substitut du procureur.
Et pourtant, cette saisie « colossale » a été réalisée de manière improbable. En effet, ce sont des agents Enedis qui ont tiré la sonnette d’alarme le matin même. « Ça nous est tombé dessus » sourit Arthur Clerget. « Les techniciens ont été appelés pour contrôler le compteur électrique d’un hangar, avec des soupçons d’un branchement illégal« .
Une consommation électrique « particulièrement élevée »
Leur arrivée sur place confirmera cette piste. Lors de leur contrôle, les techniciens Enedis ont relevé une consommation d’électricité anormale, « particulièrement élevée« . Ils préviennent alors les forces de l’ordre qui envoient rapidement une patrouille. Les trois gendarmes entrent alors dans le hangar, et découvrent une plantation illégale de cannabis « très importante » selon le colonel Preziosi, de la gendarmerie de Vesoul.
On a vu ces milliers de plants, dans un hangar de 200 mètres carrés. On était sur quelque chose de très carré, très propre. Au vu des conditions d’installations, c’est certain que beaucoup d’argent a été investi dans ce lieu.
Gendarmerie de Vesoul
Devant l’ampleur de la découverte, les gendarmes appellent des renforts et reçoivent le soutien du PSIG de Gray et de plusieurs techniciens en identification criminelle. Un homme de nationalité kosovar, présent dans le hangar au moment de la perquisition, est également interpellé.
« Il restait ici pour surveiller l’exploitation »
« Il s’agit d’un individu d’une quarantaine d’année, qui logeait vraisemblablement sur place car il s’était aménagé un endroit où il vivait » détaille Arthur Clerget, substitut du procureur de Vesoul. « Lorsqu’on l’a interrogé, il a expliqué qu’il restait ici pour s’occuper de l’exploitation, une sorte de « jardinier« .
/regions/2025/04/05/dpaphotoseight051624-67f1002a713fd418988964.jpg)
Cet homme, inconnu de la justice jusque-là et en situation irrégulière, a été d’abord placé en garde à vue. Déféré devant un juge vendredi 4 avril, il a été mis en examen pour détention de stupéfiants. Dans l’attente de son procès, il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Vesoul.
Une enquête a bien sûr été ouverte. Selon des premiers éléments, cette plantation illégale était dans ce hangar depuis janvier 2025. La justice espère maintenant remonter le réseau criminel qui profitait de cette culture de cannabis, et cherche à appréhender de potentiels complices.