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Le - Qui a voulu assassiner une présidente de cour d’assises ? La gendarmerie lance un appel à témoins national

Qui a voulu assassiner une présidente de cour d’assises ? La gendarmerie lance un appel à témoins national

Qui a voulu assassiner une présidente de cour d’assises ? La gendarmerie lance un appel à témoins national

 ILLUSTRATION MIDI LIBRE – ALEXIS BETHUNE

Publié le 27/09/2022 à 16:21

Magali Tarabeau, une magistrate de la cour d’appel de Versailles avait été blessée à son domicile par un homme qui lui avait tiré en plein visage le 17 juin 2019. 

Qui a voulu tuer, ou blesser gravement, une présidente cour d’assises à son domicile ? Trois ans après les faits, les gendarmes de la section de recherche de Versailles lancent un appel à témoin, faute d’avoir pu progresser dans cette enquête aussi sensible que peu courante.

Le 17 juin 2019, en fin de matinée, deux hommes arrivés à moto sonnent au domicile de cette magistrate, qui vit dans un petit village situé au nord des Yvelines. Alors âgée de 52 ans, Magali Tarabeau préside une juridiction répressive, la cour d’assises, qui juge les crimes commis dans le département : elle a la réputation d’être plutôt sévère, et a infligé au cours de ces dernières années des peines très lourdes à de très nombreux accusés, à la hauteur des faits commis.

Les deux agresseurs se font passer pour des livreurs

Mais la magistrate, qui ne travaille pas ce jour-là, ne se méfie absolument pas, et ouvre une fenêtre de cette petite maison donnant dans la rue, pour accueillir ces deux individus qui se présentent comme des livreurs. À cet instant, l’un d’eux sort une arme à feu, sans doute un Flashball, et lui tire en plein visage, quasiment à bout portant. Atteinte près d’un œil, la magistrate s’effondre. Selon Le Parisien, l’un des agresseurs lui lance cette phrase mystérieuse : « Vous n’avez pas été gentille avec les éboueurs ».

Une cicatrice sur la joue gauche

Grièvement blessée, la magistrate n’a pas perdu son oeil, comme on l’avait craint au départ, mais a gardé une cicatrice sur la joue, signe des fractures causées par le projectile.

L’enquête pour « tentative d’assassinat » menée depuis trois ans n’a pas permis d’élucider l’affaire, alors que les gendarmes de la section de recherche de Versailles ont épluché toutes les pistes : les affaires jugées par la magistrate, les conflits avec les éboueurs aux d’autres axes d’enquêtes plus privés.

Toute personne susceptible de faire progresser l'enquête est priée de contacter les gendarmes.
Toute personne susceptible de faire progresser l’enquête est priée de contacter les gendarmes. GENDARMERIE NATIONALE – GENDARMERIE NATIONALE

D’où cet appel à témoin lancé où figure l’image captée par le visiophone du domicile de la magistrate : le témoin recherché est un homme « de type afro antillais, mesurant entre 1,70 m et 1,80 m, âge apparent 25-40 ans, corpulence normale, moustache naissante et collier de barbe non fourni, avec une cicatrice sur la joue gauche. »

Par ailleurs, les gendarmes diffusent aussi le signalement de la moto utilisée par les agresseurs, une Yamaha MT09+09 Tracer.

Les attaques directes contre des magistrats sont rarissimes en France. La plus marquante a été l’assassinat le 21 octobre 1981 à Marseille du juge d’instruction Pierre Michel, un magistrat chevronné qui luttait contre le grand banditisme et les trafiquants de drogue de la French Connection. 

FRANÇOIS BARRÈRE

Source : www.midilibre.fr

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