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Le - Au cœur de la cellule d’investigation criminelle de la gendarmerie de la Mayenne

REPORTAGE – Au cœur de la cellule d’investigation criminelle de la gendarmerie de la Mayenne

De Alexandre Frémont

Lundi 19 février 2024 à 3:45

Ils sont intervenus pour prélever des indices notamment pendant l’affaire de la joggeuse, les techniciens en identification criminelle sont appelés dans ce type de fait. Leur cellule est basée au groupement de la gendarmerie de la Mayenne et nous avons pu visiter les locaux. Reportage.

L’adjudant-chef Robbe est le responsable de la cellule en identification criminelle au groupement de la gendarmerie de la Mayenne à Laval. © Radio France – Alexandre Frémont

Ce sont eux qui sont en blouse blanche et qui disséminent de petits plots jaunes sur des scènes de crime, les techniciens d’identification criminelle. Ils sont quatre en Mayenne, basés au sein du groupement de gendarmerie de la Mayenne à Laval, dans la Cellule d’identification criminelle. Ils étaient mobilisés sur l’affaire de la joggeuse ou du meurtre de Pontmain notamment. Alors quel est le rôle de ce qu’on appelle un TIC sur le terrain ? On a rencontré l’adjudant-chef Robbe, technicien d’identification criminelle et chef de la cellule à Laval.

« Quand on arrive, la scène nous appartient »

Il se déplace en général quand un cadavre est découvert ou pour des cambriolages jugés importants. « Quand on arrive sur une scène d’infraction ou une scène de crime, ce sont nous qui gérons la scène, elle nous appartient, c’est-à-dire que c’est nous qui allons diriger, ce n’est plus le directeur d’enquête ni le magistrat », commence l’adjudant-chef. Sur place, le TIC a une mission précise. « Notre rôle est de comprendre ce qu’il s’est passé sur la scène, qui a pu faire ça par les différents prélèvements », détaille-t-il. Leur rôle n’est pas d’expliquer « le pourquoi », c’est celui du directeur d’enquête.

On peut se dire que voir des cadavres ou des scènes de crime toute la journée peut être éprouvant, un peu plus que d’enquêter, mais pour lui, c’est l’inverse. « Quand on travaille sur un corps, on est sur un élément de preuve », décrit l’adjudant-chef, « quand on arrive, la famille n’est plus là, la scène est vidée, il n’y a plus que nous qui intervenons donc nous ne sommes pas en lien direct avec le malheur ou l’émotion des gens ».

Un métier passion

Depuis son arrivée à la cellule en 2018, le militaire s’est rendu sur plusieurs affaires, dont celle de la joggeuse, on le disait, qui a été particulièrement lourde pour tous les techniciens. Mais pour l’adjudant-chef, c’est un métier passion. Il mange, il boit, il dort, identification criminelle. Le technicien ne regarde pratiquement que des séries ou documentaires sur les faits divers et discute beaucoup du sujet avec les collègues. « On va en parler, on va débriefer, on se demande comment chacun travaille pour essayer de comprendre et on peut, sur certains groupes de réseaux sociaux, échanger avec d’autres techniciens ». Le nombre d’interventions varie toute l’année, parfois les techniciens seront mobilisés plusieurs fois par semaine, parfois jamais.

Aujourd’hui, l’adjudant-chef Robbe se forme pour devenir Cocrime, coordinateur des opérations criminalistiques et s’il valide son diplôme en avril prochain, il sera le seul en Mayenne à être spécialisé.

Source : www.francebleu.fr

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