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Le - Calaisis : après les voisins, place aux « Agriculteurs vigilants »

Calaisis :

après les voisins, place aux « Agriculteurs vigilants »

PUBLIÉ LE 01/03/2015

PAR VALÉRY DUHAUT

La compagnie de gendarmerie de Saint-Omer comptera bientôt une quarantaine de communes adhérents au dispositif de voisins vigilants (lire ci-dessous). Sur ce même principe, elle est en train de constituer un réseau spécifique aux agriculteurs et envisage de le faire aussi avec les commerçants et les élus.

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Les fermes sont souvent la cible des cambrioleurs, d’où l’idée de constituer un réseau d’alerte.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br />

On vole de tout dans les fermes. Ces derniers mois, une auge, du gazole, une boîte à belettes, une ruche, une étagère en acier, une herse, une caisse à outils, des batteries. «Une fois, on a même volé un bœuf dans une exploitation à Roquetoire », raconte le commandant Michel, à la tête de la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer.

Les agriculteurs sont des proies faciles : ils sont souvent isolés ; les gendarmes vont rarement jusqu’à eux et ils ont du matériel qui intéresse les cambrioleurs. D’où l’idée de mettre en place un réseau d’Agriculteurs vigilants, sur le même principe que celui des Voisins vigilants. « Notre but est d’être en contact avec eux, explique le commandant. Dès qu’on a connaissance de malfaiteurs qui vont dans les fermes, on alerte les agriculteurs avec un SMS groupé. » Cette information directe, rapide, instantanée a deux objectifs : «D’abord, on invite à la vigilance. Si les agriculteurs savent que des malfaiteurs ont voté du gazole dans le village voisin, ils vont se méfier et protéger leurs biens. Deuxièmement, on leur demande de nous prévenir, de composer le 17, s’ils venaient à apercevoir les présumés voleurs. »

Saint-Omer est le premier groupement à mettre en place ce type de réseau. Il existe depuis juin 2014. À ce jour, la compagnie a un fichier d’une vingtaine de contacts avec des exploitants agricoles, dans le canton de Lumbres notamment. Le but est de l’étoffer encore et aussi de le faire vivre. « Il nous faut un référent dans chaque canton, à qui on donnerait régulièrement des conseils qu’il ferait passer à ses collègues », poursuit le commandant, qui croit beaucoup à cette notion de réseau pour protéger les personnes et les biens et, en même temps, interpeller les délinquants. « En matière de vol, plus on intervient rapidement, plus on a de chances de procéder à des interpellations », conclut le gendarme soucieux de lutter contre les cambriolages, trop nombreux en 2014.

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