Châteaubriant : quel est le rôle du maître-chien de la gendarmerie ?
Une personne disparue, recherche de stupéfiants… Les maîtres-chiens de la gendarmerie sont sollicités pour de nombreux domaines. Rencontre avec le maître-chien à Châteaubriant.

Par Audrey DesnosPublié le 16 avr. 2025 à 17h46
« Cynophilie », qui veut dire « l’amour du chien ». Mais il s’agit aussi d’une branche spécifique de la gendarmerie nationale. Gaëtan Bottin, maître-chien à la compagnie de Châteaubriant (Loire-Atlantique) est venu présenter son métier.
Châteaubriant : quel est le rôle du maître-chien de la gendarmerie ?
C’est l’amicale des chiens de Châteaubriant qui organisait cette rencontre le samedi 12 avril 2025. Les membres de l’association ont eux-mêmes créé une section dédiée à la recherche utilitaire, inspirée des équipes cynophiles de la gendarmerie.
C’est pourquoi, ils font appel à ces militaires pour présenter les caractéristiques de leur métier.
Gaëtan Bottin a été formé par Gérald Destierdt, qui lui exerce désormais à Laval. « Gaëtan a d’abord travaillé au PSIG, puis il a été mon suppléant maître-chien, avant d’être aujourd’hui lui-même maître chien », explique Gérald Destierdt.
Aujourd’hui, le jeune maître-chien travaille aujourd’hui avec son berger allemand : Tane. Il peut intervenir dans tout le département de la Loire-Atlantique et celui de la Vendée.

Près de 500 maîtres-chiens en France
En France, on dénombre environ 480 maîtres-chiens dans la gendarmerie. « C’est un métier qui demande d’être passionné et d’accepter les contraintes », précise Gérald Destierdt.
En effet, avoir un chien comme partenaire, ce n’est pas aussi facile que de simplement retirer son uniforme à la fin d’une garde. Il faut s’en occuper tout le temps, tous les jours. Il demande à travailler, à être entraîné.
Il existe plusieurs races de chiens spécifiques à la section cynophile du PSIG. 70 % d’entre eux sont des bergers belges malinois, « parce qu’ils sont légers, rustiques, intelligents, sportifs et bosseurs », liste Gaëtan Bottin.
Mais il y a aussi les bergers allemands, les Saint-Hubert, les Black and Tan Coonhound, ou encore les springers spaniel.
Aucun de ces chiens ne provient d’un élevage. Ils sont trouvés dans des familles ou refuges, avant d’être testés. « À la sélection, sur 100 chiens, on en garde qu’entre 8 et 10 », ajoute le maître-chien de Châteaubriant.

Un odorat très développé
Une fois les chiens sélectionnés, il faut les éduquer à une spécificité selon le service où ils travailleront et les missions qui lui seront données.
Parmi toutes les technicités, on peut lister : la piste (chaude et froide), la Sambi (recherche de stupéfiants, armes, munitions, billets), la recherche d’explosifs, les avalanches, la défense, les assauts, etc.
Et pour cela, il faut avant tout développer l’odorat de l’animal, qui est bien plus important et sensible que chez l’Homme. On lui fait sentir à répétition les odeurs qu’il doit être capable de retrouver dans n’importe quel lieu.
À la gendarmerie, des chiens comme Tane sont appelés pour tenter de retrouver des personnes disparues notamment.