Des policiers et gendarmes de Dordogne formés pour contrôler les pêcheurs
Emmanuel Claverie
Publié le mercredi 30 avril 2025 à 4:13
Pour la première fois, la fédération de pêche de Dordogne a formé une douzaine de gendarmes et de policiers municipaux à la police de la pêche. Leur meilleure maîtrise du sujet leur permettra dorénavant de contrôler les pêcheurs dans de meilleures conditions.
Les 20.000 pêcheurs de Dordogne sont prévenus. Six gendarmes et six policiers municipaux sont désormais formés aux subtilités de la police de la pêche. Ils pourront donc contrôler les pêcheurs en connaissance de cause. La Fédération de pêche de Dordogne a organisé ce lundi 28 avril à Montpon-Ménestérol une journée de formation à destination des forces de l’ordre. Six gendarmes venus de Lalinde, Villamblard, Beaumont, Bergerac et Sarlat, et six policiers municipaux de Montpon-Ménestérol, Saint-Astier, Coulounieix-Chamiers et Montignac-Lascaux y ont participé.
Mieux connaître pour mieux contrôler
« L’idée est née d’une rencontre avec la police municipale de Montpon sur une problématique simple, c’est qu’ils n’avaient pas forcément toutes les connaissances concernant le contrôle de la pêche », explique Florent Dohet, chargé de développement de la Fédération de Dordogne pour la pêche et la protection du milieu aquatique, qui a formé les stagiaires. « Que doit-on contrôler, les périodes, les tailles, les dates. On a donc décidé d’organiser une formation sur la commune de Montpon à la mairie. Le responsable de la police municipale de Montpon a invité plusieurs polices municipales du département à participer à cette journée. En parallèle, le président de la fédération a signé une convention avec le colonel de gendarmerie nationale pour un partage des connaissances entre les services de gendarmerie et la Fédération de pêche. Et dans ce cadre-là, on a également invité les brigades de gendarmerie du département à venir assister à cette journée ».
Une formation d’autant plus importante pour la fédération que les gardes-pêche se font de plus en plus rares. « Effectivement, c’est compliqué de trouver des gens », reconnait Florent Dohet. « On manque de bénévoles dans ce domaine-là. Le territoire est très grand, on a énormément de pêcheurs et énormément d’endroits à contrôler. Ça permet d’avoir un soutien supplémentaire soit dans les villes, soit à la campagne, avec justement les services de gendarmerie ».
Des pêcheurs ont joué le jeu lors de mises en situation © Radio France – Emmanuel Claverie
Une formation utile
Adjudante à la brigade de gendarmerie de Lalinde, Gwendoline pense qu’elle pourra mettre à profit rapidement ses nouvelles connaissances. « Nous avons un canal et des points d’eau à Mauzac, à Lalinde, à Tuillières » explique la militaire. « On en sait plus sur la réglementation et le contact aussi avec les pêcheurs, parce qu’il y a aussi toute la prévention pas seulement la répression. C’est bien de s’informer et de savoir un peu comment ça fonctionne. Parce que pour quelqu’un qui ne connaît pas du tout la pêche, au moins je trouve cette formation très utile.
Un avis que partage Karine, policière municipale à Saint-Astier. « Ça fait partie aussi de nos fonctions de contrôler les pêcheurs, surtout au bord de la rivière l’Isle sur Saint-Astier. Il y a beaucoup de pêcheurs. C’est vrai que parfois, on est confronté à des situations où il faut procéder aux contrôles et connaître la réglementation. Ça permet aussi d’avoir des atouts avec soi ».
La Fédération de pêche de Dordogne devrait organiser une nouvelle journée de stage l’année prochaine, sur un autre plan d’eau du département. Elle propose également aux forces de l’ordre qui le souhaite de les accompagner lors de contrôles sur le terrain.