Rhône : On lui braque son camion rempli de cannabis… Il appelle la gendarmerie
rocambolesque • Un transporteur de drogue a appelé anonymement les gendarmes après le braquage de son camion permettant la saisie de neuf tonnes de cannabis et le placement en garde à vue de deux individus
Publié le 29/04/2025 à 17h30 • Mis à jour le 29/04/2025 à 17h30
Une quantité de drogue inouïe et des conditions de braquage rocambolesques. La semaine dernière, les gendarmes ont saisi neuf tonnes de résine de cannabis près de Lyon (Rhône) après le braquage d’un camion transportant de la drogue, a appris l’AFP ce mardi 29 avril de source proche du dossier.
Tout a commencé dans la soirée du 21 avril dans une station-service de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), lorsque le chauffeur du camion qui transportait la drogue a été braqué par des malfaiteurs qui se sont emparés de son poids lourd, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de Paris-Match. Mais juste après le braquage, de manière tout à fait inattendue, la police et la gendarmerie ont reçu des appels anonymes leur donnant des détails permettant aux enquêteurs de retrouver le camion et sa marchandise.
27 millions d’euros
Finalement, ce sont les gendarmes de la section de recherches de Lyon qui découvriront le camion dans un entrepôt près de Lyon peu après le braquage, selon la source proche du dossier. La valeur de la cargaison est estimée à 27 millions d’euros.
Au moins deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Cette saisie de cannabis est l’une des plus importantes réalisée en France. En mai 2019, onze tonnes de résine de cannabis avaient été saisies dans la région de Besançon, lors de l’interception de plusieurs véhicules dont un poids lourd sur l’autoroute l’A36 en direction de Paris. La plus importante date de février 1999, avec la saisie de 23,5 tonnes de résine de cannabis dans la Manche à bord d’un chalutier battant pavillon letton, le Nemo, par les douaniers français de Boulogne-sur-Mer (Nord).
Compte tenu de l’ampleur de cette affaire, le parquet local s’est dessaisi au profit de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) qui a confié les investigations à l’Ofast, l’office dédié à la lutte contre le trafic de drogue, la police judiciaire de Lyon et la section de recherches de la gendarmerie de Lyon.