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Le - En images : 50 ans d’intervention pour le GIGN

En images : Airbus A300 à Marignane en 1994, « Charlie Hebdo » en 2015… 50 ans d’intervention pour le GIGN

GROUPE D’ÉLITES Ce vendredi 1er mars 2024 marque le cinquantième anniversaire du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN)

Olivier Juszczak

Publié le 29/02/24 à 09h05

Membres de l'équipe d'une section d'élite spéciale le «  P12G », unité des opérations spéciales de la police militaire française, GIGN, (Gendarmerie), lors d'exercices d'entraînement à Orange, dans le sud de la France, le 14 aout 2008.
Membres de l’équipe d’une section d’élite spéciale le «  P12G », unité des opérations spéciales de la police militaire française, GIGN, (Gendarmerie), lors d’exercices d’entraînement à Orange, dans le sud de la France, le 14 aout 2008. — NICOLAS JOSE/SIPA

Créé le 1er mars 1974, le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) fête ce vendredi ses 50 ans d’existence. Imaginé à la suite des événements de l’année 1972 – comme la prise d’otages aux Jeux olympiques de Munich (Allemagne) – le GIGN permet à la France de se doter d’un service de militaires capable d’intervenir dans les situations extrêmes : actes de terrorisme, forcenés retranchés, etc. Il se fait notamment connaître du grand public lors de son assaut sur l’Airbus A300 pris en otage par des terroristes, à l’aéroport de Marignane, le 26 décembre 1994. Il intervient également à Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015, pour neutraliser les frères Kouachi, deux jours après l’attaque de Charlie Hebdo qui avait fait douze victimes. Retour en images.

Réalisation : Olivier JUSZCZAK

Des membres du GIGN, Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale font une démonstration lors d’un exercice à la gendarmerie de Cergy Pontoise, le 11 octobre 1974. — AFP

La prise d’otages meurtrière aux Jeux olympiques de Munich (Allemagne) en 1972 fait prendre conscience de la problématique des attaques terroristes à de nombreux états.

Entraînement du GIGN, en avril 1979. — DEGON/SIPA

A la fin de l’année 1973, deux groupes d’intervention sont créés en France. L’un est basé à Mont-de-Marsan et l’autre à Maisons-Alfort.

Entraînement du GIGN, en avril 1979. — DEGON/SIPA

La deuxième unité devint opérationnelle le 1er mars 1974, ce qui restera la date anniversaire du GIGN. Les deux groupes d’élites de la Gendarmerie nationale française sont spécialisés dans la gestion de crises.

Le Lieutenant du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), Christian Prouteau (G) tient en joue un malfaiteur réfugié dans un immeuble à Versailles, le 27 mars 1982. — JOEL ROBINE/AFP

Les deux unités sont regroupées en 1976 à Maisons-Alfort, au sein d’un seul GIGN, déplacé en 1983 à Versailles (Yvelines).

Un membre du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale) descend en rappel depuis un hélicoptère lors d’une démonstration à Baccarat, le 30 novembre 1982. — JEAN-CLAUDE DELMAS/AFP

Les principales missions du GIGN sont « l’intervention » (contre-terrorisme, libération otages…), « l’observation-recherche » (surveillance, collecte d’information…) et « la sécurité-protection » (protection personnalités, autorités…).

Détournement d’un avion Boeing 747 d’Iran par six moudjahidins, à Orly, le 7 juillet 1983. — GINIES/SETBOUN MICHEL/SIPA

Lors de ses premières années de services, le GIGN intervient en mai 1974 lors d’une mutinerie à la prison de Fleury-Mérogis. En septembre 1977 ou en juillet 1983, ces forces spéciales agissent également à l’aéroport d’Orly pour des prises d’otages et des détournements d’avion.

Simulation d’une prise d’otage, en 1987. — PASCAL ALIX/SIPA

Le GIGN est aussi appelé lorsqu’un forcené est armé et retranché chez lui. Comme à Chelles en avril 1982, ou un homme tire plus de 2.000 cartouches en une journée avant de se livrer aux gendarmes. Il intervient aussi dans les libérations d’otages à Loyada (Djibouti) en 1976, à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) en 1988.

Assaut du GIGN sur l’Airbus A300 pris en otage par des terroristes, à l’aéroport de Marignane, le 26 décembre 1994. — PAGANO/SIPA

Le GIGN se fait notamment connaître du grand public lors de son assaut sur l’Airbus A300 pris en otage par des terroristes, à l’aéroport de Marignane, à Marseille, le 26 décembre 1994.

Assaut du GIGN sur l’Airbus A300 pris en otage par des terroristes, à l’aéroport de Marignane, le 26 décembre 1994. — PAGANO/SIPA

Un vol d’Air France reliant Alger (Algérie) à Paris (France) est pris en otages et détourné par quatre membres du Groupe islamique armé (GIA). La prise d’otage commence à Alger, où l’appareil avec 220 passagers, stationne deux jours. Les terroristes exécutent trois passagers. L’avion décolle ensuite, sans les femmes et les enfants, vers Paris mais doit faire une escale pour un ravitaillement en carburant à Marseille.

Photo datée du 27 décembre 1994 du cockpit de l’Airbus A300 d’Air France endommagé par les balles qui ont été tirées lors de l’assaut donné par le GIGN, le 26 décembre. — GEORGES GOBET/AFP

C’est là que le GIGN intervient, en direct à la télévision.

Aéroport de Marignane, le 27 décembre 1994. — GAIA PRESSE/SIPA

Neuf membres du GIGN sont blessés, dont un très grièvement, ainsi que treize passagers et trois membres de l’équipage. Les quatre terroristes sont abattus et tous les otages sont libérés.

Aéroport de Marignane, le 27 décembre 1994. — GAIA PRESSE/SIPA

L’opération est un succès pour les hommes du commandant Denis Favier, ici à gauche.

Le GIGN, Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale fête ses 30 ans en présence de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie au camp de Satory (Yvelines), le 15 juin 2004. — NIKO/SIPA

Des tests physiques et psychologiques poussés sont effectués pour les gendarmes qui souhaitent devenir membre du GIGN, 5 à 10 % sont autorisés à commencer une première formation probatoire de 8 mois qui débouche sur une autre évaluation. Les candidats retenus poursuivent avec une formation de 10 mois.

Des troupes françaises héliportées lancent un assaut contre un cargo français « Pascal Paoli » qui avait été saisi par des grévistes pour protester contre la privatisation de la compagnie publique de ferry SNCM, le 28 septembre 2005 à l’entrée du port de Bastia sur la Méditerranée, île de Corse. — JEAN-PIERRE BELZIT /SIPA

Le GIGN intervient avec la collaboration du Commando Hubert sur le navire Pascal Paoli de la SNCM en 2005, détourné par des marins syndicalistes du STC.

Les gendarmes interviennent au lycée Colbert de Torcy, le 9 mars 2006 à Sablé-sur-Sarthe, dans l’ouest de la France, où un enseignant au chômage a retenu en otage 20 adolescents et deux adultes dans ce lycée où il travaillait. — FRED DUFOUR/AFP

Le 9 mars 2006, un ancien professeur de maintenance du lycée Colbert de Torcy, à Sablé-sur-Sarthe, rentre dans l’établissement et prend en otage 18 élèves et deux surveillants. Après cinq heures d’angoisse, le forcené libère ses otages.

Des membres du GIGN effectuent une démonstration dans deux prises d’otages terroristes simultanées, dont une en zone contaminée devant le Premier ministre François Fillon, le 12 février 2008 sur la base aérienne 105 d’Evreux. — FREDERIC STEVENS/POOL/AFP

Le GIGN est basé dans le quartier de Satory à Versailles, son centre d’instruction et d’entraînement se situe au camp de Frileuse à Beynes.

Membres de l’équipe d’une section d’élite spéciale le « P12G », unité des opérations spéciales de la police militaire française, GIGN, (Gendarmerie), lors d’exercices d’entraînement à Orange, dans le sud de la France, le 14 août 2008. — NICOLAS JOSE/SIPA

Les quatorze antennes sont réparties sur le territoire métropolitain pour sept d’entre elles et outre-mer pour les sept autres.

Le ministère français de l’Intérieur a publié une vidéo de l’assaut du GIGN, montrant le moment où des officiers des forces spéciales du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale française, GIGN, ont pris d’assaut une imprimerie dans la ville de Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015. — SIPA/SIPA

Le 8 janvier 2015, le GIGN participe à la traque des frères Chérif et Saïd Kouachi, recherchés comme principaux suspects dans la fusillade au siège de Charlie Hebdo qui a eu lieu la veille.

Assaut du GIGN, à Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015. — WITT/SIPA

Le GIGN intervient à Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015, pour neutraliser les frères Kouachi, deux jours après l’attaque au journal Charlie Hebdo qui avait fait douze morts.

Assaut du GIGN, à Dammartin-en-Goële, le 9 janvier 2015. — SIPA/SIPA

Une action simultanée du RAID et de la BRI met fin à une autre prise d’otages, celle de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes à Paris, où le terroriste Amedy Coulibaly s’était retranché. C’est la première intervention coordonnée des unités de la Police et de la Gendarmerie.

Les insignes du GIGN (groupement national d’intervention de la gendarmerie) sont exposés lors du Salon mondial de la sécurité intérieure de l’État (MILIPOL) à Villepinte, au nord de Paris, le 14 novembre 2023. — MIGUEL MEDINA/AFP

Ce vendredi 1er mars 2024, le Groupe d’intervention de la gendarmerie fête son cinquantième anniversaire.

Source : www.20minutes.fr

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