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Quand la gendarmerie utilise la réalité virtuelle pour reconstituer des scènes de crime

Reportage TF1 : Jeanne QUANCARD, Marie BELOT et Antoine VULLIÈZE

Publié aujourd’hui à 9h21

Cette innovation, actuellement en cours d’expérimentation, pourrait révolutionner le travail d’enquête.

Grâce à la réalité virtuelle, les enquêteurs peuvent se plonger virtuellement sur une scène de crime.

Une équipe de TF1 a pu assister à une démonstration.

Une nouvelle avancée dans la résolution des homicides ? La gendarmerie française mène depuis quelques mois une expérimentation visant à utiliser la réalité virtuelle pour reconstituer des scènes de crime, sans risquer de l’altérer. Muni de lunettes de vision en trois dimensions et de joysticks, l’enquêteur peut se plonger virtuellement sur les lieux afin d’examiner en détail tous les éléments, comme la position du cadavre ou l’étalement des projections de sang par exemple. Lancé en 2024, l’outil « I-Crime » est décrit par ses développeurs comme une mise « à disposition de tous les acteurs de la chaîne pénale, de l’enquête au jugement, d’une plateforme interactive d’immersion virtuelle dans la scène de crime« . 

TF1

Un outil présenté comme révolutionnaire, démonstration à l’appui. « Je peux me baisser pour aller regarder un peu quel est l’état des lésions et ce que ce qu’on a pu retrouver à proximité immédiate dans les enquêtes judiciaires« , décrit un officier de gendarmerie qui fait office de bêta testeur dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Avec ce nouvel outil, l’enquêteur est en immersion totale, ce qui améliore la compréhension de la scène de crime. « L’enquêteur ou le magistrat a accès à la scène de crime quand il veut« , souligne le lieutenant-colonel Mikaël de Miras de la Division criminalistique ingénierie et numérique.

Le simulateur 3D permettra également de transporter virtuellement un suspect sur la scène de crime et de rejouer la scène selon les hypothèses d’enquête. « On va pouvoir prendre le mis en cause, le ré-immerger dans une scène qu’on aura même pu remettre à zéro en retirant les traces de sang, pouvoir lui poser des questions pour tester les scénarios qu’il propose, les hypothèses qu’il émet, les gestes qu’il a commis, de manière à vérifier ses dires« , explique David Brutin, expert judiciaire auprès de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). L’outil sera déployé dès l’année prochaine sur des cas réels. Chaque année en France, plus de 1.000 nouvelles scènes de crime et plusieurs milliers d’événements sanglants sont signalés. 

https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/video-jt-de-tf1-quand-la-gendarmerie-utilise-la-realite-virtuelle-pour-reconstituer-des-scenes-de-crime-2364232.html