Sécurité renforcée autour des exploitations agricoles des Pyrénées-Orientales
Le préfet des Pyrénées-Orientales a présenté ce mardi le plan départemental de sécurité agricole. Les patrouilles de gendarmerie seront notamment renforcées de jour comme de nuit autour des champs, des vignes et des vergers. Objectif, lutter contre les vols de fruits et légumes et de matériel agricole. L’an dernier, 153 plaintes avaient été déposées dans notre département.
Des vergers pillés et ce sont des tonnes de fruits qui disparaissent directement de l’arbre. Un préjudice immense pour l’arboriculteur dont les récoltes sont devenues la cible désormais de véritables réseaux organisés.
D’autres s’intéressent au système d’irrigation, d’autres encore à la ferraille des piquets de palissage dans les vignes. Sans oublier les vols d’outils et de machines agricoles. Au total, l’an dernier, 153 plaintes ont été enregistrées dans les Pyrénées-Orientales.
Le reportage de François Desplans
« On craque, on met des pièges, on fait des rondes la nuit pour défendre notre travail », Jacques Gaux.
Le témoignage de Jacques Gaux qui s’est fait volé une tonne d’artichauts.
La gendarmerie va multiplier les patrouilles autour des champs
Devant ce phénomène, les pouvoirs publics réagissent. Le préfet a présenté ce mardi son plan de sécurité des exploitations agricoles. Patrouilles renforcées de la gendarmerie autour des champs, des vignes, et autres vergers de jour comme de nuit. Une présence qui se veut avant tout dissuasive. Et des opérations particulières seront mises en place sur réquisition du Procureur de la République pour procéder à des contrôles d’identité, et à la fouille de véhicules suspects.
Lieutenant-Colonel Gaël Ronde, commandant en second du groupement de Gendarmerie des P-O, invité de France Bleu Roussillon
Pour être plus efficace, la gendarmerie ouvre une cellule d’enquête spécialisée. Et un appel est lancé aux agriculteurs. Surtout ne pas hésiter à appeler le 17 pour signaler tout comportement suspect dans sa propriété. L’échange d’informations entre les agriculteurs et la gendarmerie sera par ailleurs facilité par l’instauration de référents au sein des organisations syndicales agricoles.
Michel Guallar, président de la chambre d’agriculture : « Ce plan de sécurité est indispensable. Nos agriculteurs sont excédés, et il ne faut pas qu’ils se fassent justice eux-mêmes. »
Yves Aris, le président de la FDSEA : « Les terres agricoles étaient devenues des zones de non-droit. »