Articles

Le - Test grandeur nature du plan Orsec Montagne

Test grandeur nature du plan Orsec Montagne

,

Sécurité – Exercice, hier, aux Monts-d’Olmes

L'exercice d'hier, aux Monts-d'Olmes a mobilisé soixante personnes pour retrouver quatre victimes simulées prises dans une (fausse) avalanche et leur prodiguer des premiers soins avant leur évacuation./ Photo DDM, D. S.

L’exercice d’hier, aux Monts-d’Olmes a mobilisé soixante personnes pour retrouver quatre victimes simulées prises dans une (fausse) avalanche et leur prodiguer des premiers soins avant leur évacuation./ Photo DDM, D. S.

Gendarmes et sapeurs-pompiers de l’Ariège, pisteurs de la station de ski des Monts-d’Olmes et élèves du lycée Jacquard, de Lavelanet, ont participé, hier matin, à un exercice grandeur nature de sauvetage. Le but était de tester le plan Orsec Montagne.

Il est 10 h 23, ce jeudi, lorsque Pierre Galès, chef des pistes de la station des Monts-d’Olmes lance un appel au talkie-walkie en direction de ses pisteurs. Un client vient de l’informer qu’une avalanche vient de se produire à mi-hauteur de la station, juste sous des bosquets surplombant la piste Pradeille. Selon les informations de ce témoin, «au moins» quatre personnes sont ensevelies.

Deux pisteurs répondent au message en indiquant qu’ils se rendent sur place pendant que le responsable de la sécurité prévient les secours. Car la station des Monts-d’Olmes ne possède pas les moyens, techniques et humains, pour faire face, seule, à une catastrophe d’une telle ampleur.

Vu la taille de l’avalanche (un couloir de 150 mètres de long pour 80 à 100 mètres de large), il faut donc mobiliser du monde. Ce sera fait dans le cadre du plan Orsec Montagne. Celui-ci concerne les hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), basé à Savignac-les-Ormeaux, mais aussi les militaires formés aux interventions en montagne affectés dans différentes brigades du département, ainsi que les membres du groupe secours montagne des sapeurs-pompiers (GSMSP) de l’Ariège, et les médecins urgentistes, eux aussi habitués à de telles opérations, du centre hospitalier du Val-d’Ariège.

Il ne s’agit, bien sûr, que d’un exercice. Mais ce dernier s’effectue en conditions réelles, même si le terrain est plus «petit» (30 mètres par 60, soit 1 800 m2, tout de même) que celui annoncé dans le message d’alerte. «L’objectif est de travailler sur la coordination entre les différents secours, tout en évitant le suraccident, autrement dit, une nouvelle avalanche», explique la préfète Marie Lajus.

Très rapidement, les pisteurs parviennent à retrouver deux victimes. Celles-ci étaient ensevelies mais elles ont été rapidement repérées grâce à leur équipement. L’une possédait un Arva (appareil de recherche des victimes d’avalanche), la seconde portait des vêtements avec une puce «recco».

Les médecins urgentistes, arrivés avec l’hélicoptère du détachement aérien de la gendarmerie (DAG) de Pamiers-Les Pujols (c’est ce que prévoyait le scénario originel mais l’appareil n’est finalement pas intervenu), s’occupent des deux premiers skieurs sauvés. Car ils ont été blessés dans l’avalanche. Il faut donc prodiguer les premiers soins avant une évacuation en «barquette».

Pendant ce temps, le dispositif de secours se déploie. Dans un premier temps, les maîtres-chiens d’avalanche du PGHM et du GSMSP fouillent le secteur. L’intervention est «payante» : une troisième victime est repérée puis prise en charge par les secouristes. Celle-ci n’avait aucun appareil de détection.

Tout comme la quatrième victime (un mannequin) que les secours ont recherché «à l’ancienne». Autrement, en ratissant la zone à l’aide de sondes. Pour ce faire, ils ont reçu le renfort, bienvenu, d’élèves de la section «métiers sportifs de la montagne» du lycée professionnel Jacquard, à Lavelanet.

Vers 12 h 30, l’exercice est terminé. Devant le poste de commandement opérationnel, le commandant Hildenbrand, «patron» du PGHM, débriefe. Pour lui, tout s’est relativement bien passé. Exception faite de quelques difficultés, au départ de la manœuvre, dans les moyens de communication entre les différentes équipes de secours. Un souci qui sera réglé dans la nouvelle mouture du plan Orsec Montagne.


Le chiffre : 60

participants >à l’exercice. Il y avait les gendarmes «montagne» de différentes brigades, leurs collègues du peloton de la gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Savignac-les-Ormaux, les membres du groupe secours montagne des sapeurs-pompiers de l’Ariège, les pisteurs secouristes de la station du Monts-d’Olmes, les médecins urgentistes du Chiva et les élèves du lycée Jacquard de Lavelanet.

Be Sociable, Share!