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Le - Tribunal de Perpignan – Outrages : les gendarmes ne laisseront plus passer

Tribunal de Perpignan – Outrages : les gendarmes ne laisseront plus passer

Le 12 avril à 6h00 par Barbara Gorrand | Mis à jour il y a 12 heures

Un homme comparaissait ce vendredi pour avoir agoni d’injures les gendarmes qui lui demandaient de baisser le son.

« Il n’est pas dans la culture de la gendarmerie de se constituer partie civile. Mais il y a aujourd’hui un certain ras-le-bol de la part de ces gendarmes : il n’y a quasiment plus une seule intervention qui leur permette de faire leur travail simplement, dans le calme… ».

À la barre du tribunal de Perpignan, vendredi matin, Me Patrick Castello se fait le porte-parole de l’exaspération des trois militaires assis sur le banc des parties civiles. Et celle de leur hiérarchie, dont la solidarité s’affiche en rang serré dans la salle. Face à eux se tient Anthony. Un jeune père de famille de moins de trente ans, à la carrure imposante, qui a déjà entièrement admis son dérapage du 5 octobre dernier, pour lequel il s’excuse.

Cette nuit-là, à Elne, il avait fêté l’anniversaire d’un copain en buvant plus que de raison. Sans doute « une dizaine de verres de whisky », de son propre aveu. La musique était trop forte et les voisins se sont plaints. Une patrouille de gendarmerie s’est présentée et a frappé à la porte. La suite des événements est malheureusement trop souvent le lot des interventions des gendarmes : insultes, menaces, violence…

En accord avec la proposition du procureur, devant lequel il a été présenté un peu plus tôt dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, Anthony accepte sa peine de 100 € d’amende et de 120 heures de travail d’intérêt général. Et à verser 400 € à chacun des militaires outragés.

. Le soutien de l’État

Ce genre de scène risque de se reproduire plus régulièrement devant le tribunal de Perpignan. Car désormais, les militaires bénéficient du soutien de l’État pour se constituer partie civile lorsque ces derniers deviennent victimes d’injures et d’outrages caractérisés. « C’est l’effet d’un décret récent par lequel l’administration prend en charge la protection fonctionnelle des gendarmes et les assiste dans cette démarche », précise Me Castello, spécialisé dans la défense des forces de l’ordre (police et gendarmerie) de l’Aude, des P.-O., du Var et des Bouches-du-Rhône. « Car il est important que l’État accompagne ses gendarmes en leur donnant la possibilité d’être accompagnés par un avocat, de la même manière qu’un délinquant a droit à un avocat commis d’office ».

Source : l'indépendant.fr(1) www.lindependant.fr

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