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Le - Un héros de la Seconde Guerre mondiale sorti de l’ombre

Saint-Germain-sur-Meuse

Un héros de la Seconde Guerre mondiale sorti de l’ombre

Pour aider des élèves de l’école de la 5e compagnie de l’école de Gendarmerie de Chaumont, Rémi Potier, maire, et Céline, la secrétaire de mairie, ont mené des recherches sur Léon Clévy, un enfant du village, inscrit comme seule victime du second conflit mondial sur le monument aux morts de la commune.

Rémi Potier, maire, et Céline, secrétaire de mairie, ont effectué de nombreuses recherches.

La mairie de Saint-Germain-sur-Meuse a reçu il y a quelques mois, une demande bien singulière. Des élèves de l’école de la 5e compagnie de l’école de Gendarmerie de Chaumont effectuaient des recherches sur un enfant du village, inscrit comme seule victime du second conflit mondial sur le monument aux morts de la commune : Léon Clévy, de son prénom de baptême Adrien, mais toujours dénommé Léon par la suite.

Avant de baptiser la 505e promotion d’élèves, il fallait en effet s’assurer de l’existence, ou non, de descendants pour les convier à l’évènement.

C’est ainsi que, Rémi Potier, maire, et Céline, la secrétaire de mairie, ont passé au crible les registres de l’Etat Civil et inspecté certaines tombes du cimetière communal. Et c’est l’occasion, pour eux et le village de découvrir les faits d’armes de ce courageux résistant. Né dans la commune le 5 avril 1898, il fut déporté le 18 juillet 1944 au camp de Neuengame (Allemagne) sous le matricule 36966, camp où il fut déclaré mort le 15 avril 1945, par jugement du tribunal de Saint-Mihiel en 1955. Une plaque mémorielle est d’ailleurs posée sur la tombe de sa sœur, plaque qui le mentionne comme « victime de la barbarie nazie ».

Pour des faits de résistance

Sous-officier de gendarmerie, Léon Clévy a servi comme sous-lieutenant des FFI des Vosges de janvier 1944 à mai 1944. Sa nomination à la médaille militaire mentionne « Gendarme animé par un sens élevé de ses devoirs. A participé à de nombreux parachutages et mis à profit ses fonctions pour aider efficacement les patriotes recherchés par l’ennemi…» Déjà honoré lors de la Première Guerre mondiale, il s’est vu décerner de glorieuses décorations à titre posthume pour faits de résistance. Il laissera derrière lui sa femme, Marcelle, décédée en 1973, qui repose au cimetière de Saint-Germain. Sans enfant, les recherches ont toutefois permis de découvrir une parenté qui conservait des documents précieux, permettant d’entretenir la mémoire de cet homme d’exception.

Les élèves gendarmes étaient particulièrement satisfaits de l’aboutissement de leurs minutieuses recherches sur l’histoire de leur prestigieux parrain. En connaissance de cause, ils porteront fièrement leur insigne, et le nom de « Léon » Adrien Clévy restera gravé dans beaucoup de mémoires.

Cérémonie le 11 mai

Une délégation de la 505e promotion d’élèves de l’école de gendarmerie de Chaumont rendra hommage à Léon, Clévy, le 11 mai prochain, à 8 h 30.

Source : www.estrepublicain.fr

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