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Le - Un super-hélico pour nous protéger

Un super-hélico pour nous protéger

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L'hélicoptère est susceptible de décoller 24 heures sur 24 en cas d'urgence./Photo DDM Thierry Bordas

L’hélicoptère est susceptible de décoller 24 heures sur 24 en cas d’urgence./Photo DDM Thierry Bordas

La gendarmerie nationale dispose, à Francazal, d’un hélicoptère de pointe afin de participer aux enquêtes mais aussi de sécuriser les routes de Haute-Garonne ou encore les grands événements.

Un bijou de sophistication au service du public. La section aérienne de la gendarmerie de Toulouse possède l’un des hélicoptères les plus perfectionnés du moment. L’EC 135, disponible 7 jours/7 et 24 heures/24, parcourt le ciel de Toulouse et de tout Midi-Pyrénées. Au-dessus des routes lors des départs en vacances, en surplomb des bois en cas de disparition inquiétante ou en chasse de malfaiteurs… à plus de 200 km/h ou en stationnaire, l’engin est un véritable atout des enquêteurs.

«Nous travaillons indifféremment pour la gendarmerie et pour la police, décrit le lieutenant-colonel Laurent Le Goff, à la tête de la SAG. Ici, nous sommes en alerte en permanence.» Les trois quarts des opérations sont inopinées. «En quelques minutes, on décolle.»

Outre le secours aux personnes, l’hélicoptère de la gendarmerie, avec ses trois pilotes et ses cinq mécaniciens, participe aux enquêtes, aux poursuites et aux interpellations. Cambrioleurs en fuite, braqueurs recherchés… grâce à ses équipements ultramodernes, il est un appui déterminant pour les enquêteurs au sol. «La camera Wescam filme, enregistre et retransmet au sol, en direct, les zones survolées. La qualité de l’image est comparable à celle que le public connaît pour le Tour de France par exemple.»

Le second objectif de la caméra est un spoter longue distance. Cet énorme zoom «permet de lire des plaques d’immatriculation ou de voir un visage à grande distance. À 300 mètres d’altitude, il peut lire une plaque située à un kilomètre.»

7 millions d’euros

L’EC 135 dispose, en outre, d’une caméra thermique qui permet aux gendarmes de voir aussi bien de jour comme de nuit. «Elle est très utile dans la recherche de personnes.»

L’an passé, l’hélicoptère a réalisé 360 opérations et participé à 44 interpellations. «À Bugarach, on était la tour de contrôle de la fin du monde», sourit l’officier.

Mercredi soir, l’aéronef s’est déplacé jusqu’à Pau. «Un enfant autiste disparu était recherché. Grâce à notre intervention, on a pu déterminer les endroits où il ne se trouvait pas et il a été retrouvé. On se couche heureux après un tel dénouement.»

Vols de câbles en cuivre le long des voies ferrées, mais aussi repérages après les crues de Saint-Béat… l’EC 135 est devenu un outil incontournable pour la gendarmerie comme pour la police.

La sophistication de l’outil a un coût. L’EC 135 représente un investissement de 7 millions d’euros dont un million pour la seule caméra. Un bijou que les gendarmes bichonnent et auquel ils ont donné un nom d’oiseau : le kétoupa.


Utilisé par la police

Outre les trois pilotes et les cinq mécaniciens, l’EC 135 de la gendarmerie s’adjoint parfois, lors de missions préparées, un policier. Il s’agit d’un opérateur police héliporté spécialement formé. Il est embarqué avec les gendarmes sur des missions précises. Sur demande, il participe, par exemple, à la sécurisation de matches de football à risque au Stadium ou à des repérages en amont d’opérations de police à Toulouse.

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