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Le - Des chiens livrés à eux-mêmes, mutilés ou décédés découverts par les gendarmes

Landes/Béarn : des chiens livrés à eux-mêmes, mutilés ou décédés découverts par les gendarmes

Landes/Béarn : des chiens livrés à eux-mêmes, mutilés ou décédés découverts par les gendarmes
Le propriétaire des chiens ne venait s’en occuper qu’une fois par semaine ou tous les quinze jours.  © Crédit photo : Gendarmerie des Landes

Par Arnauld Bernard

Publié le 07/03/2024 à 20h34. Mis à jour le 08/03/2024 à 16h32.

Le propriétaire, un artisan vivant dans les Pyrénées-Atlantiques, faisait commerce de ces chiens vivant dans des conditions précaires sur un terrain à Bassercles, dans les Landes. Il a été placé en garde à vue

Début mars, une patrouille de la gendarmerie d’Amou est attirée par des aboiements et des gémissements de chiens, à Bassercles, une commune landaise frontalière du Béarn. Les militaires découvrent trois chiens de race kangal vivant dans des conditions précaires, abandonnés sur un terrain sur lequel des cabanes et enclos ont été construits illégalement. Une surveillance est mise en place par les militaires et permet d’identifier rapidement le propriétaire des chiens, un artisan vivant dans le département des Pyrénées-Atlantiques, et déjà connu de la justice pour différentes infractions.

Les investigations sont menées avec célérité afin de mettre fin à cette situation, en lien avec la Division nationale de lutte contre la maltraitance animale de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), ainsi que les services de santé de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP – préfecture des Landes).

Les enquêteurs ont déterré l’un des cadavres de chien.
Les enquêteurs ont déterré l’un des cadavres de chien.gendarmerie des Landes

Cadavre de chien

Il ressort des éléments de l’enquête que le propriétaire faisait venir des chiens de l’étranger et qu’il les faisait se reproduire pour les vendre. Il ne venait s’en occuper qu’une fois par semaine ou tous les quinze jours. Certains étaient mutilés (oreilles coupées sans anesthésie, comme cela se fait de manière traditionnelle dans les pays de l’Est, pratique interdite en France).

L’enquête a également démontré qu’au moins trois chiens sont décédés entre 2017 et 2024 sur ce terrain, et l’un d’eux a été déterré sur place par les enquêteurs. Des constatations ont été réalisées avec le renfort d’un vétérinaire. Des plaintes ont été déposées par la SPA, contre le propriétaire des chiens, pour les maltraitances, et contre la mairie de Bassercles pour infractions à l’urbanisme.

Les trois chiens trouvés sur place ont été pris en charge par le refuge SPA Côte sud-ouest de Capbreton.
Les trois chiens trouvés sur place ont été pris en charge par le refuge SPA Côte sud-ouest de Capbreton.Gendarmerie des Landes

Placé en garde à vue mardi 6 mars, l’artisan mis en cause n’a, pour l’heure, reconnu qu’une partie des faits. Il est convoqué devant la justice le 11 avril prochain et encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Les trois chiens trouvés sur place ont été pris en charge par le refuge SPA Côte sud-ouest de Capbreton.

Source : www.sudouest.fr

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