« 6 bateaux sur 10 ne sont pas en règle », pendant la Semaine du Golfe, la Gendarmerie maritime multiplie les contrôles pour éviter les accidents

Écrit par Anthony Masteau

Publié le 29/05/2025 à 18h41Mis à jour le 29/05/2025 à 18h44

Des centaines de bateaux sur l’eau pendant 6 jours, une ambiance festive, et des conditions de navigation souvent difficiles… Un cocktail qui peut être explosif. Pour limiter les accidents, et éviter les débordements pendant la Semaine du Golfe, la Gendarmerie maritime veille. Immersion.

Depuis lundi, la brigade de surveillance du littoral de la Gendarmerie maritime de Lorient a pris ses quartiers à Port Blanc. De là, elle sillonne tout le Golfe du Morbihan où des centaines de bateaux en tous genres se côtoient à l’occasion de cette semaine de fêtes maritimes. 

« C’est comme sur la route, explique le major Bruno Tromeur, si vous montrez du bleu en mer, ça se sait, et les gens font un peu plus attention ». 

Une semaine de tous les dangers

En termes de sécurité, la Semaine du Golfe est une semaine de tous les dangers. Entre les gros voiliers lourds à manœuvrer, les petites embarcations à la rame, les bateaux à moteur, les courants forts, les vents tournants, et les rochers à fleur d’eau, chaque skipper doit être très vigilant sur l’eau, et toutes les règles doivent être respectées. 

On n’est pas sur un lac ici ! Il faut savoir naviguer.

Major Bruno Tromeur

Commandant de la brigade de surveillance du littoral de la Gendarmerie maritime de Lorient

Prévention avant tout

La brigade de surveillance va ainsi à la rencontre de nombreux plaisanciers pour effectuer des contrôles. « Sur 10 bateaux, il y en a 6 pour qui il manque des équipements, surtout en début de saison » explique le major Tromeur.

C’est le cas du semi-rigide sur lequel naviguent Florent et Jacques. Lors du contrôle, la brigade constate qu’il manque un extincteur. « Oui, effectivement je ne suis pas en règle regrette Jacques. J’irai acheter un extincteur dès demain. C’est hyper important la sécurité ! « . 

Pas de procès-verbal pour cette fois, le major et sa brigade sont là avant tout pour faire de la prévention.

Un peu plus loin, Stéphane et sa famille eux sont en règle. « Je m’attendais à être contrôlé, explique-t-il. J’essaie de respecter au maximum la légalité. » Pour lui, ces contrôles évitent aussi « que certains se permettent d’aller à n’importe quelle vitesse et provoquent des collisions ». 

Même son de cloche pour Vincent et sa famille. Ils ont loué un bateau pour l’après-midi et eux aussi sont rassurés de voir la Gendarmerie maritime « Ça sécurise, on se sent en sûreté. Tout le monde est obligé de respecter les règles ». 

Un peu plus loin, sur un bateau à moteur plus puissant, Laurent, un Vannetais habitué du golfe, reste courtois avec l’équipe du major Tromeur, mais semble un peu agacé par le contrôle.  » Il y a du monde pour nous surveiller. C’est sûr que ce n’est pas aujourd’hui qu’on va aller vite. Pas plus de 5 nœuds ! » 

Pas de tests d’alcoolémie

C’est samedi à l’occasion de la Grande Parade que les risques sont les plus élevés. Plus de 1.300 bateaux inscrits vont traverser le golfe du Morbihan, dans des conditions de navigations souvent sportives. Des centaines de plaisanciers seront par ailleurs rassemblés dans des zones de mouillage pour les observer. À bord, ce moment est souvent l’occasion de passer du bon temps autour d’un petit verre… ou deux, ce qui augmente les risques de collision ou de mauvaise navigation lors du retour au port.  

Pour autant, la Gendarmerie maritime n’effectuera pas de contrôles d’alcoolémie. « La réglementation en vigueur ne nous autorise pas à faire des contrôles d’alcoolémie d’initiative sur les plaisanciers. On ne peut le faire qu’en cas d’accident » explique le major Tromeur. 

Le rôle de la Gendarmerie maritime sera avant tout de sécuriser le cortège des flottilles et d’éviter que  les bateaux suiveurs n’entrent sur le parcours des voiliers, pour éviter tout risque d’accident.

Source : france3-regions.franceinfo.fr