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Le - Un forcené maîtrisé par les gendarmes

Un forcené maîtrisé par les gendarmes

VERZY (Marne). Un forcené venu faire du scandale chez son ex a tenu tête aux gendarmes pendant trois heures, vendredi soir à Verzy, avant d’être maîtrisé. Il sera jugé cet après-midi.

Déjà condamné une bonne vingtaine de fois pour des vols, des violences, des stups et autres escroqueries, un Rémois de 56 ans aura l’occasion d’inscrire une nouvelle ligne à son impressionnant casier judiciaire, cet après-midi, devant le tribunal correctionnel de Reims.

Il y est attendu à l’audience des comparutions immédiates pour répondre d’une affaire qui a mobilisé pas moins de dix-sept gendarmes à Verzy, vendredi, pendant plus de trois heures.

Tout commence en début d’après-midi. Venu voir son ex rue Croix-de-Mission, l’homme s’énerve après avoir trop bu. Une dispute éclate avec sa fille. Pour l’intimider, il s’empare d’un pistolet d’alarme, sort dans le jardin, tire quatre fois en l’air. La famille s’enfuit, à l’exception d’une belle-sœur handicapée qui reste sur place.

Aussi curieux que cela puisse paraître, personne ne songe à prévenir la gendarmerie.

Insultes au balcon

Le soir, vers 20 heures, les gens reviennent mais le Rémois est toujours là. Ils s’en inquiètent et finissent par appeler les gendarmes.

L’homme est réputé dangereux, il a fait usage d’une arme, la belle-sœur est encore dans l’appartement… Toutes ces raisons motivent la mise en place d’un dispositif particulier pour appréhender l’individu. Sous l’autorité de l’adjoint au commandant de compagnie de Reims, seize gendarmes sont mobilisés avec mission d’assurer une surveillance discrète de l’habitation.

L’ex-concubin ne se doute de rien. Jusqu’à ce qu’il sorte pour prendre le frais. Là, à quelques mètres de lui, il repère le casque d’un gendarme en embuscade. Aussitôt, il court se réfugier au domicile d’un voisin de ses amis. Il apparaît au balcon, vocifère des insultes à l’endroit de la maréchaussée.

Au moins, il n’est plus chez son ex. Les gendarmes en profitent pour pénétrer dans l’appartement. Ils découvrent le pistolet posé dans un coin… et la belle-sœur tranquillement endormie dans son lit ! Elle est réveillée, mise à l’abri hors de l’habitation pendant que deux « négociateurs de crise » du groupement de la gendarmerie de la Marne – personnels spécialisés formés par le GIGN – sont demandés sur place pour entamer le dialogue avec le quinquagénaire qui vocifère toujours sur le balcon. A leur arrivée, son excitation a baissé d’un cran. Sans doute commence-t-il à fatiguer, et peut-être n’a-t-il plus trop de venin à cracher. Le contact est établi avec les négociateurs. Il accepte même de les faire rentrer. Au bout d’un moment, les deux parlementaires lui proposent de poursuivre la discussion au dehors. Il les suit.

Mêlée dans la cour

A peine a-t-il mis un pied dans la cour qu’une armée de gendarmes lui tombe dessus. Il est plaqué au sol, maîtrisé mais s’offre quand même une dernière bordée d’injures avant d’abdiquer. Il est 23 h 30. Fin de l’opération.

Placé en garde à vue dans les locaux de la communauté de brigades de Taissy, puis présenté hier soir au parquet de Reims, l’individu a été écroué dans l’attente de sa comparution. Violences avec arme, outrages, menaces et rébellion sont au menu de cette nouvelle confrontation avec la justice rémoise qu’il fréquente depuis près de 40 ans.

Source : www.lunion.presse.fr  Publié le lundi 03 décembre 2012

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