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Hommage. Castelnau-le-Lez : la caserne de gendarmerie baptisée Colonel Arnaud Beltrame

La gendarmerie de Castelnau-le-Lez qui abrite la compagnie aux portes nord-est de Montpellier sera baptisée Arnaud Beltrame, vendredi matin. Ce colonel a été assassiné dans l’Aude.

Publié le 1 Sep 20 à 17:03

Portrait du colonel Arnaud Beltrame dans la cour du ministère de l'intérieur, mercredi 28 mars 2018 à Paris ( ©AFP/BERTRAND GUAY )
Portrait du colonel Arnaud Beltrame (@Gendarmerie nationale)

La caserne de gendarmerie de Castelnau-le-Lez qui abrite une compagnie aux portes nord-est de Montpellier va porter le nom de colonel Arnaud Beltrame, en hommage à ce courageux officier de gendarmerie assassiné -avec d’autres témoins- par un terroriste à Trèbes, dans l’Aude. 

La cérémonie de baptême se déroulera ce vendredi matin sur la place d’armes de la caserne, sur les hauts de Castelnau-le-Lez, en présence notamment de Gérard Larcher, président du Sénat et du préfet de l’Hérault, Jacques Witkowski, ainsi que du maire de la commune et de représentants de la gendarmerie.

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Depuis sa mort violente en mission, dans le Super U de Trèbes, de nombreuses artères et sites portent son nom. Durant la cérémonie d’hommage aux personnels de la gendarmerie morts dans l’accomplissement de leur devoir en 2018, à la caserne de gendarmerie de Font-Couverte, quartier Lepic, à Montpellier en présence du préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel et de nombreuses personnalités, une fresque en hommage au colonel Arnaud Beltrame, décédé lors des attentats de Trèbes, a été dévoilée.

Ce portrait réalisé le matin même par le graffeur Hista est installé dans l’amphithéâtre récemment baptisé en l’honneur du colonel Beltrame,  quartier Lepic à Montpellier.

La caserne de gendarmerie de Castelnau-le-Lez.
La caserne de gendarmerie de Castelnau-le-Lez. (©JMA. Métropolitain)

Le 24 mars 2018…

Le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, assassiné le 24 mars 2018 à la mi-journée dans le Super U de Trèbes, aux portes de Carcassonne, dans l’Aude, après s’être volontairement substitué à une otage au cours de l’attaque terroriste, a été blessé à un bras et à une jambe par son arme de service, avant d’être égorgé.

Les résultats de l’autopsie et des examens de balistique réalisés sur le corps de l’officier de gendarmerie de 45 ans ont révélé des «lésions mortelles» à l’arme blanche au niveau du cou.

Les coups de couteau ont notamment été portés à la trachée par le poignard que brandissait Radouane Lakdim, un dihadiste audois de 25 ans, abattu par le GIGN. Lors de l’assaut, gendarmes et policiers ont récupéré, outre des cocktails explosifs de fabrication artisanale, un pistolet de calibre 7.65, appartenant au preneur d’otages. Avant d’être égorgé, le colonel Arnaud Beltrame avait été blessé par balles, l’une tirée dans un bras, l’autre dans une jambe par Radouane Lakdim, dans le but, semble t-il de le neutraliser. L’hypothèse que l’officier de gendarmerie ait été atteint par le pistolet 7.65, un temps retenue, est désormais exclue : il a été touché par du calibre 9 mm provenant de son arme de service de calibre 9 mm, un Sig-Sauer SP 2022, récupérée d’ailleurs à côté du corps.

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Selon l’enquête confiée aux policiers du Service régional de police judiciaire -SRPJ- de Montpellier, il est établi qu’Arnaud Beltrame, une fois à l’intérieur du Super U de Trèbes sans son ceinturon, laissé à l’extérieur, pour permettre la libération d’une caissière retenue en otage, a posé son arme de service chargé sur une table, devant le terroriste, qui, visiblement s’en est emparé pour s’en servir quelques minutes plus tard.

Il semble qu’après avoir tiré sur le commandant adjoint du groupement de gendarmerie de l’Aude dans un bras et une jambe en le blessant pour le neutraliser, notamment pour éviter qu’il ne le désarme, Radouna Lakdim ait décidé de l’égorger en découvrant qu’il avait laissé ouvert et allumé son téléphone portable, ce qui permettait au GIGN d’écouter les échanges dans le Super U. Le terroriste a été abattu, lors de l’assaut des gendarmes de l’unité d’élite.

Au total, l’attentat a fait quatre morts et quinze blessés, à Trèbes, mais également à Carcassonne où la virée sanglante du terroriste avait commencé près d’une caserne de militaires.

Par : Jean-Marc Aubert|

Source : actu.fr

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