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Perpignan : un an de prison avec sursis pour les 2 agresseurs d’un gendarme en civil à Claira

12 mois de prison avec sursis pour les agresseurs d’un gendarme en civil, samedi, à Claira, dans les Pyrénées-Orientales. Les 2 hommes étaient présentés ce mercredi matin au tribunal de Perpignan dans le cadre d’une comparution immédiate.Publié le 25/11/2020 à 15h05

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illustration • © maxppp Guillaume Bonnefont

Pyrénées-Orientales

Perpignan

Si le gendarme de 24 ans agressé va mieux, il n’est pas prêt d’oublier les faits qui se sont produits samedi 21 novembre sur le parking d’un centre commercial de Claira, commune située dans la zone nord-est de Perpignan.

Tentative d’escroquerie au rétroviseur

Le jeune militaire vient alors de garer sa voiture pour aller faire des courses en tenue civile avec sa compagne. C’est à ce moment que le couple est interpellé par 2 individus. Ces derniers leur reprochent d’avoir accroché la portière de leur véhicule et réclament un dédommagement. C’est ce que l’on appelle «une tentative d’escroquerie au rétroviseur». Une technique au scénario bien ficelé destinée à extorquer une somme d’argent en liquide. Mais c’est aussi une tactique bien connue par les services de police et de gendarmerie.

La discussion dégénère quand le gendarme décline sa profession. Il est alors roué de coups de poings au visage. Bilan une dent cassée.
Les agresseurs prennent la fuite mais la victime, s’appuyant sur ses réflexes professionnels, a le temps de relever des éléments utiles qui permettent d’interpeller les auteurs des violences, dès le lendemain.

Pour un gendarme se faire agresser au titre de sa qualité n’est pas du tout neutre. Dans ce cas, l’institution doit tout de suite réagir et c’est ce que nous avons fait car c’est important pour la victime.

Colonel Guillaume Poumeau de Lafforest, commandant du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales..

Il ajoute : «depuis la sortie du premier confinement, on recense une augmentation significative d’outrages, rébellions et refus d’obtempérer. A la fin de la période estivale, nous avons par exemple constaté un doublement des outrages et rébellion par rapport à 2019».

Présentés ce mercredi au tribunal de Perpignan dans le cadre d’une comparution immédiate, les 2 primo-délinquants domiciliés dans le secteur ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis. Ils devront également verser au gendarme 1.800 euros de dommages et intérêts.

Les refus de contrôle, outrages et rébellions se multiplient

«Nous constatons des refus de se soumettre à un contrôle de la part de différents profils de personnes. Cela va de celui qui n’a pas d’assurance à celui qui transporte 400 kilos de stupéfiants. On ne peut pas faire usage des armes à chaque fois qu’il y a refus d’obtempérer. Mais il n’y a pas de démission de l’autorité pour autant car derrière, il y a systématiquement enquête afin que cela ne reste pas impuni. Nous sommes là pour protéger la population donc aussitôt il y a dépôt de plainte et saisie du parquet», explique le patron du Groupement.

Le Colonel Poumeau de Lafforest ajoute enfin : «Heureusement face à ce type de comportement, mes hommes savent faire preuve de professionnalisme et de discernement. Les gendarmes sont sensibilisés à la proportionnalité de la réaction. Pas de course poursuite, pas d’usage des armes. Nous n’avons pas d’incident à déplorer en raison d’un défaut de maîtrise professionnelle».

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 Olivier Meyer

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

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