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Manifestation anti-bassines : environ 1500 gendarmes mobilisés, un dispositif « proportionné » selon la préfète

Vendredi 28 octobre 2022 à 15:32 Par Noémie Guillotin

La préfecture des Deux-Sèvres a précisé les mesures du dispositif de sécurité mis en place ce week-end du 29-30 octobre à Sainte-Soline. La manifestation est interdite mais les opposants au projet de réserves pour l’irrigation restent déterminés.

Emmanuelle Dubée, la préfète des Deux-Sèvres a détaillé le dispositif de sécurité pour ce week-end du 29-30 octobre à Sainte-Soline.
Emmanuelle Dubée, la préfète des Deux-Sèvres a détaillé le dispositif de sécurité pour ce week-end du 29-30 octobre à Sainte-Soline. © Radio France – Noémie Guillotin

Manifestation interdite et forces de l’ordre mobilisés en nombre. La préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée a détaillé le dispositif de sécurité mis en place à 24 heures de la mobilisation anti-bassines prévue à Sainte-Soline, dans le Mellois.

« Par le passé, les collectifs qui ont organisé ce type de manifestation ont montré qu’ils organisaient en même temps des violences, qu’ils s’en prenaient aux forces de l’ordre et qu’ils n’hésitaient pas à dégrader une partie des installations agricoles qui se trouvaient sur leur chemin », justifie Emmanuelle Dubée, la préfète des Deux-Sèvres, devant le chantier de la réserve démarré début octobre, la deuxième du projet du bassin de la Sèvre niortaise. 

La manifestation est donc interdite. Des mesures de restriction de la circulation sont également prises « pour faciliter les manœuvres des forces de l’ordre mais aussi éviter que des riverains se trouvent au milieu du dispositif. Enfin sont mobilisés environ 1500 gendarmes, forces mobiles et gendarmerie départementale, et les moyens nécessaires pour pouvoir se déplacer rapidement s’agissant d’un site rural très étendu », détaille Emmanuelle Dubée qui parle d’un dispositif « proportionné ». Un hélicoptère est positionné juste à côté. Les machines du chantier elles ne sont plus là.

Les forces de l'ordre seront mobilisées à terre et dans les airs.
Les forces de l’ordre seront mobilisées à terre et dans les airs. © Radio France – Noémie Guillotin

La préfecture rappelle que les participants peuvent être verbalisés d’une amende de 135 euros. Pour les organisateurs d’une manifestation interdite les peines prévues vont jusqu’à 6 mois de prison et 7500 euros d’amende.

Ce vendredi, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté le recours de opposants contre les arrêtés de la préfecture.

« La détermination face à l’urgence climatique va bien au-delà de quelques arrêtés préfectoraux liberticides »

Côté manifestants, le rendez-vous est donné à 10h ce samedi 29 octobre au campement qui s’est organisé en bordure de Sainte-Soline, sur des parcelles privées d’un agriculteur désormais opposé aux bassines.

« On est relativement serein. On est assez certain qu’on va réussir à se retrouver, à se rassembler, à manifester. Ce n’est pas la première fois qu’on connait des interdictions de ce type. C’est un sujet gênant pour le gouvernement qui le met en cause dans la cohérence entre son discours écologique et sur la réalité des infrastructures climaticides qu’il continue à mettre en œuvre. La détermination face à l’urgence climatique va bien au-delà de quelques arrêtés préfectoraux liberticides », estime Benoit Feuillu, des Soulèvements de la terre, l’une des 150 organisations qui appellent à la mobilisation ce week-end. Des points d’information seront organisés sur les communes de Lezay et Vanzay.

Un campement est organisé par les opposants à quelques kilomètres du chantier.
Un campement est organisé par les opposants à quelques kilomètres du chantier. © Radio France – Noémie Guillotin

Source : www.francebleu.fr

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