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Le - Division dédiée à la criminalité organisée

Gendarmerie nationale : une division dédiée à la criminalité organisée vient d’être créée dans les Bouches-du-Rhône (revue « Gend’info »)

« La division 13 se concentre sur quelques problématiques particulières, véritables fléaux dans le département des Bouches-du-Rhône : le trafic d’armes, le trafic de stupéfiants, le blanchiment d’argent, les diverses fraudes et la délinquance itinérante. »

C’est ce qu’indique le numéro d’octobre 2012 du magazine « Gend’info », édité par la direction générale de la gendarmerie nationale.

La revue indique que « depuis le 17 septembre 2012, la section de recherches de Marseille bénéficie de renforts entièrement dédiés à la lutte contre la criminalité organisée dans le département des Bouches-du-Rhône », regroupés au sein d’une nouvelle unité, la « division 13 ». Commandée par le capitaine Albert Jodar, ancien chef de la division des enquêtes criminelles à la SR (section de recherches) de Marseille, cette division « rassemble dix gendarmes permanents de cette même SR renforcés par quinze enquêteurs détachés d’autres régions de gendarmerie, cinq experts de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante, cinq de l’Office central de lutte contre le travail illégal et quinze membres du GIGN ».
« Tous les acteurs-clés d’une enquête sont regroupés dans les mêmes locaux, ce qui simplifie sensiblement la communication entre eux », explique le colonel Jacques Diacono, commandant la SR de Marseille. « La présence d’un détachement du GIGN est fondamentale pour la réussite rapide des missions, assure le colonel Diacano. Il va nous permettre d’être plus performants dans la filature, avec un travail plus en profondeur et surtout continu.

Composé de douze gendarmes, le groupe d’observation de la SR de Marseille était sous dimensionné pour traiter l’ensemble des contentieux de la région », rapporte « Gend’info ».

DEUX GROUPES OPÉRATIONNELS

La division 13 « s’articule autour de deux groupes opérationnels. D’une part, le groupe ‘armes et délinquance itinérante’, composé de neuf militaires et appuyé par l’antenne locale de l’OCLDI, traite des dossiers de trafics d’armes ou impliquant des malfaiteurs chevronnés de la communauté des gens du voyage. D’autre part, le groupe ‘stupéfiants’, fort de douze gendarmes, intervient dans les affaires de trafic de stupéfiants et de blanchiment d’argent qui en découlent », détaille le magazine.

« Ces deux groupes, qui travaillent en liaison permanente, sont appuyés par deux spécialistes Anacrim [logiciel d’analyse criminelle], deux enquêteurs Défi (Délinquance financière) et les quinze militaires détachés du GIGN pour l’observation et la recherche », souligne-t-il. Un « premier bilan » du fonctionnement de cette unité doit être réalisé « mi-décembre », précise le magazine.

ATTACHÉS DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE COORDONNATEURS RÉGIONAUX

Dans son numéro 350, Gend’Info revient également sur le 22e colloque des ASI (attachés de sécurité intérieure) qui s’est tenu à Paris du 3 au 6 septembre 2012. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls « a annoncé le lancement d’une réflexion ministérielle afin de donner de nouvelles orientations à la politique internationale, réflexion qui débouchera sur la rédaction d’un schéma directeur stratégique 2012-2017 ». Il s’agira, par exemple, « d’imaginer de nouveaux modes de couverture du territoire avec, comme cela a été expérimenté dans les Balkans, la mise en place d’ASI coordonnateurs régionaux », explique le magazine de la gendarmerie.

Le directeur général de la gendarmerie a par ailleurs rappelé lors du colloque « les attentes fortes qui pèsent sur les ASI en estimant que ‘dans ce monde en proie à de fortes turbulences, [ils sont] plus que jamais, les vigies du ministère’ », rapporte « Gend’info ». Cette mission « stratégique est primordiale et consiste pour les ASI à ‘détecter les nouvelles menaces et sensibiliser les autorités aux phénomènes criminels émergents, les alerter sur les évolutions du contexte international qui se dessinent mais également constituer une force de proposition pour mener des actions pertinentes’ », explique le général Jean-Pierre Moulinié, directeur adjoint de la coopération internationale.

Dépêche n° 7376 Paris, lundi 15 octobre 2012
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