Des cavaliers de la gendarmerie veillent sur le Prix Bayeux des correspondants de guerre
Dans le cadre du Prix Bayeux qui se déroule du 6 au 12 octobre 2025, des gendarmes du Poste à cheval (PAC) de Deauville effectuent des patrouilles en centre-ville.BessinGendarmerie

Des chevaux de la Garde républicaine qui patrouillent dans le centre-ville de Bayeux (Calvados), ce n’est tous les jours ! Ces dernières années, des gendarmes du Poste à cheval (PAC) de Deauville se rendent dans le Bessin pour appuyer les unités de la compagnie de gendarmerie locale dans leur mission de sécurisation du Prix Bayeux-Calvados Normandie des correspondants de guerre, dont la 32e édition s’est ouverte lundi 6 octobre 2025.
Ces forces de sécurité intérieure sont elles-mêmes renforcées pour l’occasion par des éléments de l’Opération Sentinelle, mise en place par l’armée de Terre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Les chevaux créent un lien naturel avec la population »

Mardi 7 octobre 2025, l’adjudant-chef Eric Charles, commandant le PAC de Deauville, est en selle aux côtés du gendarme adjoint volontaire Noa Brunet. Le claquement des sabots sur les pavés de la cité médiévale sous un soleil estival ont tout d’une carte postale.
D’ailleurs, il ne faut pas attendre longtemps pour que le duo soit interpellé par des passants désireux d’immortaliser leur rencontre avec les cavaliers. Pour les militaires du Poste à cheval, ces moments font partie du quotidien !
« Les chevaux créent un lien naturel avec la population », assure l’adjudant-chef Eric Charles, commandant du poste à cheval de Deauville, l’un des tout premiers à avoir vu le jour en France, il y a 25 ans.Vidéos : en ce moment sur Actu
Ces militaires et leurs montures, détachement permanent de la Garde républicaine, sont rattachés à la compagnie de gendarmerie de Deauville, basée à Saint-Arnoult.
« Le poste à Cheval est implanté au Pôle international du cheval de Deauville et est composé de quatre sous-officiers issus de la Garde républicaine, quatre gendarmes volontaires adjoints, de réservistes, et de quatre chevaux Selle-Français du régiment de cavalerie de la Garde républicaine », explique l’adjudant-chef Charles.
Capables d’opérer en milieu urbain comme dans les zones rurales

C’est pour les qualités de ces unités, capables d’opérer en milieu urbain comme dans les zones rurales, qui possèdent un fort pouvoir de dissuasion, mais aussi de séduction auprès de la population, que ces postes à cheval tendent à se développer. « La gendarmerie souhaite créer un à deux postes à cheval par an en France. »
En prime, ces unités de gendarmerie ont une forte attractivité auprès des femmes. « Lorsque je suis entré au régiment de cavalerie en 1993, il y avait 100 % d’hommes. Aujourd’hui, c’est 50 %. Les postulants pour ces unités sont majoritairement des femmes. »
Exemple concret, en juin 2023, à Arromanches-les-Bains, avec la présence du gendarme Adeline Guerbadot et du gendarme adjoint volontaire Lilou Contat dans le cadre de la sécurisation des commémorations du Débarquement. C’était d’ailleurs une première dans le Bessin en matière de surveillance des sites de mémoire sur une semaine complète.
Le PAC de Deauville effectue d’ailleurs une nouvelle semaine complète dans le Bessin avec des missions parallèles de police de sécurité du quotidien, notamment sur les plages du Débarquement.
« Nous sommes hébergés toute la semaine à Sainte-Honorine-des-Pertes (Ndlr : commune déléguée d’Aure-sur-Mer) ce qui nous évite des trajets et renforce notre présence sur le terrain. Nous effectuons des missions de surveillance générale dans le Bessin le matin, et nous sommes engagés les après-midi à Bayeux dans le cadre du Prix des correspondants de guerre », explique l’adjudant-chef Charles.
Enquêteurs de l’environnement
La position en hauteur des cavaliers leur permet d’assurer une surveillance accrue, par exemple au-dessus des haies de jardins ou des voitures sur les parkings.
« Les chevaux sont un atout opérationnel majeur permettant d’évoluer dans des zones difficiles d’accès à pied ou en véhicules. Le poste à cheval est aussi un acteur et un ambassadeur de la gendarmerie verte – un écosystème mis en place par la gendarmerie du Calvados récemment – en luttant en faveur de l’environnement, mais aussi de la cause animale, en luttant contre la maltraitance. Cela va du chien, du chat, au cheval ou aux bovins. »
D’ailleurs, depuis l’an dernier, la gendarmerie a accéléré la manœuvre. « Les quatre sous-officiers du PAC sont formés et sont désormais enquêteurs de l’environnement. Nous pouvons intervenir en appui sur tout le groupement du Calvados. Nous intervenons sur signalement, ce qui souvent permet de faire une levée de doute sur certaines situations. Mais nous pouvons aussi agir sur initiative, lors de nos patrouilles. »
Source : actu.fr